La Centrafrique face aux menaces terroristes

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Un combattant rebelle de la CPC dans une localité de Centrafrique

EDITORIAL

Par Erick NGABA

Bangui 20 avril 2023—( Ndjoni Sango) : Doit-on continuer à utiliser le terme groupes armés pour traiter les bandits armés en Centrafrique qui adoptent désormais le mode opératoire des terroristes? Quelle est donc la différence entre ces groupes armées en Centrafrique et les groupes terroristes des pays du Sahel dont les modes opératoires sont désormais identiques ?

On est sans ignorer que la République centrafricaine entre aujourd’hui dans une autre phase de violence armée sans précédente. Les modes opératoires sur les théâtres d’opérations changent du jour en jour et les tactiques de combat prennent une allure inquiétante dans le pays.

Le pays fait aujourd’hui face au terrorisme international marqué par la pause des mines explosives sur des axes routiers des localités nord-ouest du pays, les prises d’otage pour demander des rançons, les attaques ciblées dont «hit and go», qui ne sont pas dans les habitudes des groupes armés que le pays a connus par le passé. Ces tactiques sont désormais les modes opératoires adoptés par des bandits armés dans certaines localités du pays.

Ce n’est pas anodin que le chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadera, a formulé dans un discours de la célébration de l’an 2 de son second quinquennat, certaines interrogations sur le mode opératoire des groupes armés dans le pays.

« La République Centrafricaine est reconnue pour ses crises militaro-politiques récurrentes, m’objectera-ton. Mais depuis quand vous avez vu des groupes armés ou rebelles centrafricains utiliser des armes de tout calibre, plus performantes que celles des FACA, de drones militaires, des aéronefs pour bombarder de nuit comme de jour les positions de nos forces de défense et de sécurité ainsi que les rares industries du pays ? Depuis quand vous avez vu des groupes armés ou rebelles centrafricains poser des mines anti personnels et anti chars dans les grandes régions minières, prendre les éléments de nos forces de défense et de sécurité en otage, lancer des drones sur des sites miniers, assassiner des investisseurs étrangers ? », s’est-il interrogé.

Face à phénomène nouveau dans le conflit centrafricain, la communauté international doit-elle continuer à garder son mutisme afin de voir la République centrafricain plonger dans cette criminalité cruelle ?

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