Par Erick NGABA
Bangui 24 Avril 2023—(Ndjoni Sango) : La question de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en République centrafricaine demeure une préoccupation majeure. En dépit des efforts déployés par le gouvernement et les ONGs nationales et internationales, les femmes continuent à subir les violences et les discriminations d’où la nécessité de d’intensifier la lutte afin d’endiguer les violences à leur égard des femmes.
Les VBG constituent des maux qui empêchent la légalité des sexes et l’autonomisation de la femme en République centrafricaine. Le pays dispose des cadres juridiques et des instances permettant de mener le combat contre les violences faites aux femmes dans le pays.
Il y a même un organe de répression des cas de violences sur le genre. Il s’agit de là l’UMMIR, une unité des officiers de police judiciaire créée par le gouvernement avec le concours des Nations unies qui traite les cas liés aux violences basées sur le genre.
Durant les multiples conflits armés ayant fragilisé le pays ont pendant ce temps accensé la situation des VBG dans le pays. Les femmes et les enfants sont les plus touchés et exposés par les conséquences de ces conflits.
« Les violences basées sur le genre (VBG) ont récemment pris une ampleur inquiétante en République centrafricaine (RCA), notamment suite à la crise que traverse le pays depuis plusieurs années. Cette situation est également renforcée par des normes socioculturelles défavorables aux femmes et aux filles, et ce malgré l’existence de politiques et de textes normatifs en la matière », indique un rapport d’OCHA publié en avril 2023.
Le rapport a souligné que « chaque heure qui passe en RCA, trois personnes subissent des VBG, notamment les violences sexuelles« .
Plusieurs ONGs ont déploré les torts causés aux femmes durant les moments de troubles et les moments d’apaisement dans le pays. Car, même dans les foyers, les femmes font l’objet de violences conjugales au quotidien.
De part et d’autre, le gouvernement et les organisations internationales mènent plus ou moins le combat contre ces maux qui gangrènent la société centrafricaine. Mais, le constat est que malgré ces efforts, le problème demeure une préoccupation majeure vue l’ampleur proportionnelle que cela a pris dans le pays.
Les VBG doivent être une affaire de tous et cela nécessite l’implication et la mobilisation de tous les acteurs étatiques et acteurs internationaux afin que la lutte contre les VBG deviennent commune et une priorité de la communauté nationale et internationale permettant ainsi de limiter ces violences à l’égard des femmes.