EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 2 mai 2023—(Ndjoni Sango): Face à une menace des groupes rebelles en prolifération entre la RCA et le Tchad, il y a une nécessité pour ces deux pays de faire un front commun afin de mettre en hors état de nuire ces bandits de grands chemins dont la présence pourrait semer la désolation. La naissance d’une coalition rebelle tchadienne au niveau des frontières des deux pays constitue désormais une criminalité transfrontalière qui n’épargne personne d’où l’urgence d’une mobilisation accrue de part et d’autre afin de faire face à l’ennemi commun qui menace la stabilité des deux peuples.
La République centrafricaine et le Tchad sont des pays voisins liés par l’histoire, la géographie et l’économie. D’une manière ou d’une autre, les deux sont tributaires de par leur promiscuité. Et la présence des coalitions rebelles, quelles soit centrafricaines ou tchadiennes, à la frontière des deux pays.
Ça sera une perte de temps de rester dans une position de tension pendant que la situation sécuritaire au niveau des frontières pourtant poreuses demeure préoccupante. L’Union fait la force, dit-on. Cela dit, les deux pays doivent laisser de côté les petites considérations afin d’unir leurs forces pour combattre le mal qui les guette.
En s’inspirant de dispositif sécuritaire des forces tripartites regroupant les forces armées de la RCA, du Tchad et du Soudan pour sécuriser les frontières qui les séparent, ces deux pays doivent arriver à former une force mixte de lutte contre la criminalité transfrontalière. Car, il y a bien des raisons fondées pour considérer que les groupes armés à cheval entre la RCA et le Tchad sont désormais l’ennemi commun. C’est pourquoi, il est nécessaire de les traquer de deux côtés des frontières.
Au lieu de se voir en chien de faïence et laisser la situation sécuritaire pourrir, parce que l’un veut voir l’autre déstabiliser et fragiliser par des hors-la-loi, la RCA et le Tchad doivent faire un front commun dans l’optique de neutraliser cette criminalité transfrontalière dont les populations de deux côtés font frais.
