La Centrafrique progresse malgré le sevrage financier international

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Une vue nocturne de Bangui la capitale centrafricaine

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 12 mai 2023— (Ndjoni Sango): Le gouvernement centrafricain fait de progrès dans cette situation économique que le pays traverse en dépit de sevrage financier imposé depuis 3 ans par la France en premier lieu, puis s’en sont suivi d’autres partenaires et institutions financières internationales.

Cette politique malveillante de l’hexagone à l’endroit de la RCA, ne vise pas seulement un régime, ni un homme mais plutôt toute la population et toute une nation. Or, la diversification des relations qu’adoptent les autorités centrafricaines pour que la RCA s’ouvre à tous les investisseurs ne devrait pas être perçue comme un crime ou un péché impardonnable.

Si la France qui en a largement profité de ses relations de maître à son élève plus de 60 ans, elle doit supporter son déclin en ce 21ème siècle sur le continent africain. Cela résulte de sa mauvaise gestion politique de l’extérieure dans ses anciennes colonies. Il ne faut pas perdre de vue que l’Afrique est aujourd’hui dans une nouvelle dynamique de ses relations géopolitique et stratégique, où l’on est libre de choisir ses partenaires.

Pour les Etats africains francophones qui cherchent à sortir du joug du néocolonialisme de la France, les intérêts sont désormais au centre de tous les combats politiques afin d’assurer la pleine indépendance dont le président Touadera semble être le déclencheur de cette révolution africaine contre la vieille politique de musèlement et de matraquage psychologique.

Un début du relèvement

Le cas de la République centrafricaine fait exception, et cette exception s’explique par le fait que ces pays connaissent de durs moments sur le plan économiquement et militairement durant plus de deux décennies dû aux multiples crises militaro-politiques, le pays s’emploie à s’en sortir.

Depuis que le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, est arrivé au pouvoir en 2016, on note un niveau de relèvement du pays dans trois phases distinctement identifiées mais dans la continuité.

La première phase est celle du rétablissement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national et dont, le chef de l’Etat, en a fait son cheval de bataille ayant permis à la RCA de connaître un brin de sécurité et qui se poursuit jusqu’à ce jour.

La deuxième phase est celle des réformes administratives, judiciaires et la grande bataille pour le retour de la RCA sur la scène internationale, d’où le succès diplomatique de la RCA d’être la vedette au dernier sommet de la CEMAC tenu à Yaoundé au Cameroun dont, le retour du siège de ladite institution à Bangui, couplé par la présidence de la communauté par le président Faustin Archange Touadera.

Mais encore, le plus important sur le plan économique est celui de l’implication de divers investisseurs internationaux pour relever le défi économique de la RCA. Aussi, l’encadrement par la communauté financière de la CEMAC, pour autoriser l’utilisation de Sangocoin, la crypto-monnaie centrafricaine que cette même zone financière avait catégoriquement refusé l’utilisation dans la zone franc.

Grâce aux plaidoyers du chef de l’Etat avec l’appui technique des experts financiers de la RCA et des partenaires convaincus pour l’avenir de ce circuit monétaire sur le plan économique.

Le mieux qu’il faut pour les Centrafricains afin de vivre le bonheur des multiples projets d’avenir de leur pays, c’est de s’unir et de se mobiliser pour combattre les manœuvres de déstabilisation.

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