Par Mamadou NGAINAM
Bangui 1er juin 2023 –(Ndjoni Sango) : Depuis plusieurs mois, des voix se font entendre sur la scène politique pour braver la route au projet de la révision de la loi fondamentale de la République Centrafricaine qui est la constitution. C’est ainsi qu’est né le bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC). Mais aujourd’hui, la balle est lancée et il ne reste qu’à jouer.
A cet effet, la date du 31 juillet 2023 est la date butoir où les Centrafricains sont appelés à se prononcer sur ce projet de révision. Si le oui l’emporte, cela sous-entend que toutes les voies sont ouvertes à l’actuel locataire du palais de la Renaissance de briguer un nouveau mandat.
En clair, les deux premiers mandats du président Touadera sont considérés comme nuls et non avenus. Le combat est donc relancé de nouveau. Par contre, si le non l’emporte, cela voudrait dire que l’actuel chef de l’Etat ne se présentera pas à nouveau pour solliciter le suffrage des électeurs.
A ce titre, le mouvement cœurs unis (MCU) sera obligé de choisir un candidat qui se lancera dans la course avec les autres concurrents. Mais pour l’heure, ce n’est pas le contexte. II faut attendre, le verdict des urnes bien au contraire, la situation actuelle est aux contestations et aux critiques des uns et des autres. C’est ainsi que, le BRDC et bien d’autres leaders de l’opposition, dénoncent déjà une manipulation de la part du pouvoir et de ses alliés politiques.
Ceci dit, qu’adviendra-t-il âpres ? Car le temps est désormais à la campagne référendaire où des partisans du pouvoir iront vers le peuple pour leur expliquer le bien-fondé de ce projet et de voter oui. Entretemps et sans doute, l’opposition battra campagne pour le non. Et au finish, seule la voie des urnes rendra son verdict tel que c’est parti.
L’opposition naturellement avec ses appuis extérieurs, ne tardera pas à mobiliser les moyens qu’il faut pour obtenir la majorité de non pour vu que l’opposition armée ne rencontre pas dans la danse pour perturber le processus comme ce fut le cas lors des élections de 2020 -2021.
En sommes, si le oui l’emporte ce serait la chute libre de tous ceux qui en veulent à tort ou à raison au président Touadera c’est-à-dire les ennemis du peuple qui aura donné le quitus au chef de l’Etat à travers ce référendum constitutionnel.
L’heure est maintenant au travail afin de convaincre le peuple centrafricain, c’est un exercice des principes de la démocratie.