Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 24 août 2023—(Ndjoni Sango) : La loi portant l’adoption d’une nouvelle constitution n’est pas un fait du hasard mais plutôt la volonté manifeste du peuple centrafricain. Selon les constitutionnalistes, les irrégularités relevées et la caducité de certaines dispositions, l’inadaptation de la loi mère du 30 mars 2016 sont entre-autres les raisons ayant conduit au projet de la nouvelle constitution.
L’adoption de la nouvelle constitution en République centrafricaine n’est plus un sujet de discussion. Le peuple Centrafricain, garant des lois fondamentales de son pays a remporté la bataille patriotique dans les urnes le 30 juillet dernier en votant massivement oui en faveur de la nouvelle constitution, contrairement à l’opposition qui préfère la politique de la chaise vide.
Selon les progressistes constitués des organisations des sociétés civiles et des Centrafricains en général, il serait souhaitable d’adopter une nouvelle constitution qui cadre aux réalités de l’heure.
Contrairement aux conservateurs qui sont les opposants, la réécriture de cette nouvelle constitution est une stratégie montée de toute pièce par Touadera pour s’éterniser au pouvoir.
Selon un constitutionnaliste, les imperfections et la caducité de la constitution du 30 mars 2016 sont les causes de l’adoption d’une nouvelle constitution.
« Il y’avait eu trop de pressions avant et pendant le projet de la nouvelle constitution. Je suis un fils de ce pays et si aujourd’hui, il y’a des nouvelles reformes favorables à notre pays alors je ne peux que m’adhérer. La constitution du 30 mars 2016 nous a été imposée par l’extérieur et il y’avait urgence de mettre en place les institutions républicaines du coup on n’a accepté. Mais si aujourd’hui, cette loi mère n’est pas cadre aux exigences de l’heure, alors il y’a une forte raison d’adopter une autre », a fait savoir Ndui Yabéla constitutionnaliste
Malgré les nombreuses entorses et les tensions autour de ce projet, le peuple a déjà tranché avec 95,03 % en faveur de oui pour la nouvelle constitution. Les hommes politiques doivent par-là comprendre que la voix du peuple est celle de Dieu.
