Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 6 septembre 2023—(NdjoniSango) : Le métier de mécanicien qui consiste à réparer les engins à deux, 3 ou 4 roues, est aujourd’hui une passion pour certains jeunes habitant le quartier Bimbo 2. Quelques mécaniciens rencontrés dans ce quartier témoignent en quoi cette activité est leur gagne-pain sans oublier les difficultés rencontrées.
L’adage qui dit « Il n’y a pas de sous métier » gagne du terrainaujourd’hui dans l’esprit de certaines filles et certains fils du pays. Comme a dit le président Touadera : «Après les réformes, le chantier restevaste ». Cela veut dire que chaque Centrafricain ou encore les Centrafricains, doivent désormais se constituer en groupe ou en association pour relever la RCA à travers la pratique des différentes activités génératrices de revenu.
C’est le cas de certains jeunes et adultes venus de différents arrondissements de Bangui qui après avoir passés des années d’apprentissage au garage, se sont constitués en groupe des mécaniciens pour réparer les motos ainsi que les engins à 3 roues. Parmi ces mécaniciens, il y’a ceux qui ont appris la mécanique sur le tas, tandis que d’autres ont bénéficié d’une formation dans le domaine.
Un vacancier raconte son passage au sein d’un garage de moto au Foyer de la Charité « Je n’ai jamais été dans une école de mécanique. Nous étions en vacances et j’ai demandé à un grand frère de venir apprendre ce métier dont certains négligent. Je suis un apprenti dans ce métier et je pense que je maitrise déjà quelques connaissances sur comment détecter la panne d’une moto et comment la dépiécer, la remonter et aussi comment faire pour la réparer. Quand la panne est grave, je fais appelle à mon ancien pour qu’il puisse intervenir. Ca été une belle expérience et un plus pour moi d’apprendre ce métier car, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve », a témoigné Fabrice, un apprenti mécanicien de moto.
Un mécanicien de moto raconte les difficultés rencontrées dans ce métier.
« Dans ce métier, on rencontre aussi des difficultés liées à des incompréhensions avec les clients. Souvent tu détectes la panne sur une moto et tu demandes au client d’acheter la pièce de rechange. Et une fois achetée, tu finis de remonter la moto, quelques heures plus tard il retourne vers toi que t’as pas bien réparé sa moto alors que ce n’est pas le cas. De fois, le mécano ne maitrise pas la panne mais il insiste à la réparer parce qu’il a besoin d’argent et cela apporte des problèmes par la suite du moment où il va provoquer d’autres pannes sur la moto. Il y’a aussi certains collègues mécaniciens qui détournent les pièces de rechange des motos et ce n’est pas bien C’est ce comportement qui fait qu’on nous qualifie tous des malhonnêtes. Pourtant c’est grâce à ce métier qu’on arrive à subvenir aux besoins de nos familles », a détaillé Jospin un mécanicien de moto à Cattin.
Un fidèle client se dit satisfait des prestations de son mécanicien
« J’ai une seule place pour faire l’entretien ou réparer ma moto quand elle tombe en panne. Ici au Foyer de la Charité j’ai la satisfaction parce que le mécano maitrise la mécanique et il a l’habitude de réparer ma moto. Quand je constate une panneexceptée la panne sèche, je l’appelle pour qu’il fasse le nécessaire en lui remettant l’argent des pièces de rechange et sa main d’œuvre. Et une fois la moto réparée je la récupère en bon état c’est pourquoi je lui fais confiance », a témoigné un fidèle client
La mécanique est vaste et évolutive, il y’a certaines pannes qui nécessitent la spécialité telle que l’électricité d’une moto. C’est pourquoi, ces jeunes gens doivent s’appliquer et se former d’avantages pour faire face à ce défi.