Par Alfred Ronys YEMETCHIPA
Bangui 12 septembre 2023 –(Ndjoni Sango) : Depuis plus de dix années que le commerce des mototaxis prend de l’ampleur en RCA, concurrençant les bus et les taxis dans les transports en commun interurbain et extérieurs, même si les centaines des mototaxis n’ont pas payé leur carte grise. A l’heure actuelle où des centaines des mototaxis inondent le transport en commun, on peut estimer à plus des centaines de millions de francs CFA qui échappent au trésor public. De ce fait, le secteur des mototaxis doit être régularisé afin que la caisse de l’Etat soit renflouée pour ses charges régaliennes.
Même si de nombreux Centrafricains se lancent dans cette activité en appui au transport en commun en vue de réduire le taux de chômages et, en apportant leur contribution au développement socioéconomique, ceux-ci ont intérêts à verser de l’argent dans la caisse du trésor public et se mettre résolument en règle en payant tous les papiers administratifs qui s’imposent parmi lesquels la carte grise, la plaque, les permis de conduire pour ne citer que cela.
Des expériences ont montré que bon nombre de conducteurs des mototaxis roulent sans plaque, ni rétroviseur et difficile à identifier au cas où se produisent des accidents et, très souvent après un malheur viennent déposer les accidentés à l’hôpital et disparaissent dans la nature.
« Les conducteurs des mototaxis sont à l’origine de beaucoup d’accidents dans le pays. Ces jeunes pour la plupart des cas conduisent très mal et ne respectent pas les codes de la route et pire quand ces derniers percutent des gens dans la circulation, leur tout premier réflexe c’est de fuir et abandonner la personne heurtée à son triste sort parce que justement ces derniers n’ont pas de plaque et les enquêtes policières éprouvent d’énormes difficultés pour révéler leur identité » a expliqué un enseignant sous couvert de l’anonymat.
Ainsi, les autorités sont appelées à affermir le secteur des mototaxis non seulement pour mettre de l’ordre mais aussi à obliger ces derniers à se conformer à la règle pour que l’argent verser puisse aider le gouvernement à payer le salaire des fonctionnaires.