Par Prince Bouanga
Bangui 20 Octobre 2023- (Ndjoni Sango) : Suite à l’abandon des charges de graves crimes qui pèsent contre Maxime Mokom, ancien chef d’une aile du groupe armé Anti-Balaka par le procureur de la Cour Pénale Spéciale, nombreuses sont les victimes qui n’ont pas caché leur incompréhension.
Comme elles l’ont exprimé de vive voix, les victimes des atrocités de Maxime Mokom qui a joué un rôle de premier plan dans les attaques perpétrées contre des populations civiles notamment musulmanes au plus fort de la crise qui a secoué la RCA entre 2013 et 2015, se disent lésées et frustrées par la décision du procureur de la CPI d’abandonner les charges de crimes contre l’humanité qu’on reproche au sieur Mokom.
Dénonçant un vice de procédure par la CPI et selon qu’ils avaient placé leur confiance en la justice internationale, la nouvelle d’une probable relaxation de Maxime Mokom est une douche froide que viennent de subir celles et ceux qui ont eu à subir des préjudices de la part des Anti-Balaka sous les ordres de Maxime Mokom.
Pour une victime visiblement choquée et qui a requis l’anonymat : « C’est à la fois incompréhensible et révoltant d’entendre que la CPI en qui nous avons placé notre confiance pour que justice nous soit rendue en vienne à parler de la fin de la procédure en cours contre notre bourreau qu’est Maxime Mokom. C’est un criminel et il doit rendre compte de tout le mal qu’il nous a causés, en attendant que nos avocats fassent appel de la décision du Procureur de la CPI, nous nous tournons vers la justice de notre pays et la Cour Pénale Spéciale, nous en appelons au Chef de l’Etat qui a toujours prôné la politique de tolérance zéro face à l’impunité de tout faire pour que Maxime Mokom nous rende des comptes » a-t-elle déclaré.
L’histoire des crimes et atrocités commis par certains individus sur les Centrafricains est très récente et ne peut de ce fait être falsifiée facilement, il importe donc pour la CPI de revenir sur cette décision de relaxation de Mokom afin que justice soit rendue aux victimes qui souffrent encore dans leurs chairs car il en va de la crédibilité de la justice internationale.