Par Erick NGABA
Bangui 7 février 2024—(Ndjoni Sango): Afin de faire du secteur parapublic un catalyseur de l’économie nationale, le ministre contrôleur Roméo Gribingui, a engagé des réformes visant à faire migrer la comptabilité privée du secteur vers la comptabilité publique. A cet effet, une première édition de la rencontre d’échanges des cadres des entreprises et établissements publics avec le premier ministre, a eu lieu le 30 janvier dernier à la Caisse nationale de sécurité sociale à Bangui.
Placée sous le haut patronage du Premier ministre, Félix Moloua, cette première édition a vu la présence des Directeurs généraux, des cadres du secteur parapublic. Elle a permis aux participants issus des ministères sectoriels d’échanger avec le chef du gouvernement sur les réformes engagées dans leur secteur et les défis à relever permettant de booster l’économie nationale dans le contexte de la crise mondiale.
«La raison de la création de ces entités est d’abord de créer de l’emploi et de créer des richesses. C’est pourquoi, ces entités doivent contribuer efficacement au financement de l’économie nationale », a rappelé le Premier ministre qui a invité les participants à ressortir les goulots d’étranglement ayant empêché certaines entreprises publiques à atteindre leurs objectifs afin d’en faire des recommandations permettant ainsi d’en trouver des solutions.
Il faut noter que la première édition de cette rencontre avec le superviseur en chef du secteur parapublic est une première organisée en République centrafricaine. « Cette rencontre annuelle est une première que le Premier ministre qui est le superviseur en chef du secteur parapublic organise afin d’échanger avec les différents acteurs qui œuvrent au niveau du secteur parapublic sur les différentes réformes qui ont été engagées depuis que nous sommes à la tête du Contrôle Général du Secteur Parapublic », a expliqué le ministre contrôleur, Roméo Gribingui.
Deux points majeurs ont marqué cette journée d’échanges sur la vie du secteur parapublic. Il s’agit d’abord de la réforme institutionnelle relative au plan juridique, et ensuite, du passage des établissements publics vers une comptabilité de l’Etat.
« Le secteur parapublic est doté d’une loi 20.004 du 13 janvier 2020 qui définit le cadre juridique, financier applicable aux entreprises et établissements publics. Dans cette réforme, il est fait obligation aux entreprises et établissements publics d’harmoniser leurs statuts avec la nouvelle loi. Ces entités tenaient une comptabilité privée et à compter du 1er janvier 2024, ces entités vont migrer vers la comptabilité publique. C’est l’occasion pour nous de faire le point sur ces réformes et de recueillir les orientations du Premier ministre », a renchérit le ministre contrôleur du secteur parapublic.
Face à la suspension des aides financières internationales par des bailleurs, le gouvernement centrafricain cherche des voies et moyens pour renflouer la caisse de l’État par la mobilisation des ressources intérieures. Dans cette option, le secteur parapublic joue un rôle de premier plan.
C’est pourquoi, le Contrôle général du secteur parapublic a engagé ces réformes afin de contextualiser le fonctionnement du secteur à la loi établie. Car, selon l’article 84 de la Loi N°20.004 du 13 Janvier 2020, « Les établissements publics doivent observer les règles prescrites par la comptabilité publique ».
Le moins que l’on puisse dire, ces réformes engagées de 2019 au 2023 ont permis au gouvernement de centraliser les recettes publiques sur un compte unique au Trésor Public. Cela a permis, par ailleurs, d’avoir un œil sur la gestion saine des ressources générées par les entreprises et établissements publics en République centrafricaine.