Par Erick NGABA
Bangui 25 février 2024—(Ndjoni Sango) : Dans le cadre de la procédure en cours devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), le Maroc a souligné l’engagement sans faille de Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, en faveur de la cause palestinienne. Cela est fait dans le cadre de l’affaire de demande d’avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
Représenté par l’ambassadeur du Maroc à la Haye, Mohamed Basri, le Royaume du Maroc, a pris part aux audiences de la Cour Iinternationale de Justice qui se déroulent du 19 au 29 février. Le diplomate marocain a assisté en soutien à l’exposé oral de la Palestinee du 19 février, aux côtés de la délégation palestinienne, conduite par ministre palestinien des affaires étrangères et des expatriés, Riyad Al Maliki.
Il faut noter que la présence du Maroc aux plaidoiries orales dans cette affaire s’inscrit dans la continuité de l’engagement actif du Royaume dans ce dossier devant la Cour internationale. C’est pourquoi, le Maroc avait soumis à la CIJ un plaidoyer écrit, dont la Cour a pris dûment compte dans le cadre de cette même affaire.
A travers ce plaidoyer, le Maroc, dont le Roi Mohammed VI est Président du Comité Al-Qods issu de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), a réaffirmé sa détermination à « œuvrer par tous les moyens légaux à sa portée, pour protéger le statut juridique, historique, politique et spirituel de la Ville sainte, et la préserver dans sa vocation unique de ville de paix et de rencontre pour les fidèles de toutes les religions monothéistes« .
« Le Royaume a réitéré son engagement actif en faveur du respect du droit international et de la promotion de la paix au Moyen-Orient, laquelle passe par la mise en œuvre d’une solution juste, globale et durable, fondée sur le principe des deux Etats : un Etat Palestinien indépendant sur la base des frontières du 04 juin 1967, avec Al-Qods/Jérusalem-Est comme capitale, vivant côte-à-côte avec l’Etat d’Israël, dans la paix et la sécurité et ce, conformément à la légalité internationale, aux résolutions de l’Organisation des Nations Unies, et dans le prolongement de l’Initiative arabe de paix« , réitère l’ambassadeur du Maroc à la Haye.
Il est important de souligner que le plaidoyer du Maroc s’est appuyé sur les principes consacrés dans « l’Appel d’Al-Qods/Jérusalem« , signé le 30 mars 2019 entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, et le Pape François.
Ce plaidoyer souligne qu’il est « important de préserver la Ville sainte de Jérusalem/Al-Qods Acharif comme patrimoine commun de l’humanité et, par-dessus tout, pour les fidèles des trois religions monothéistes, comme lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue. Dans ce but, doivent être conservés et promus le caractère spécifique multireligieux, la dimension spirituelle et l’identité particulière de Jérusalem/Al-Qods Acharif. Nous souhaitons, par conséquent, que dans la Ville sainte soient garantis la pleine liberté d’accès aux fidèles des trois religions monothéistes et le droit de chacune d’y exercer son propre culte, de sorte qu’à Jérusalem/Al-Qods Acharif s’élève, de la part de leurs fidèles, la prière à Dieu, Créateur de tous, pour un avenir de paix et de fraternité sur la terre ».
Le Maroc a, dans son plaidoyer, rappelé le « consensus de la communauté internationale sur le statut juridique des colonies israéliennes implantées dans certaines parties du Territoire palestinien occupé, y compris Al-Qods/Jérusalem-Est », tout en soulignant qu’elles « constituent un obstacle à la paix et menacent de rendre impossible une solution à deux États : un Etat Palestinien indépendant et viable dans les frontières de 1967, vivant côte-à-côte avec l’Etat d’Israël, dans la paix et la sécurité ».
« Le règlement du conflit israélo-palestinien par le dialogue et la négociation, dans le respect du cadre de négociation des Nations Unies, et notamment les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, demeure la clé de voûte pour une paix et une stabilité durables au Moyen-Orient », souligne le Maroc dans son plaidoyer.
« Ce dessein structure l’action du Royaume du Maroc tant sur le plan bilatéral, qu’au niveau multilatéral au sein de l’Organisation des Nations Unies, dans le cadre des travaux de l’Assemblée générale et de ses six grandes Commissions, et des groupement régionaux représentant la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique – au sein de laquelle Sa Majesté le Roi Mohammed VI exerce la présidence du Comité Al-Qods», ajoute le plaidoyer.
Dans sa plaidoirie, le Maroc a rappelé le Message de Sa Majesté le Roi, à l’occasion de la célébration, en novembre 2022, de la journée internationale de la solidarité avec le peuple palestinien dans lequel il a affirmé : « Nous soulignons une fois de plus que le blocage du processus politique entre Israéliens et Palestiniens ne rend pas service à la paix que Nous souhaitons voir régner dans la région. Dans le même temps, nous encourageons tout signe positif et toute initiative louable, susceptibles de rétablir le climat de confiance et de favoriser l’amorce de négociations responsables dont l’issue serait un règlement juste, global et durable de la question palestinienne, conformément aux décisions de la légalité internationale et sur la base de la solution réaliste à deux États« .