Par Erick NGABA
Bangui 28 mars 2024—(Ndjoni Sango) : Le Tribunal de grande instance de Bangui a délibéré l’affaire opposant l’avocat Crépin Mboli-Goumba à des magistrats outragés. Il a écopé une peine d’un an de prison avec sursis et une amande de 80 millions de de francs CFA à verser aux victimes.
L’avocat et leader politique centrafricain a été poursuivi pour diffamation et outrage à magistrats à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée relative à l’affaire succession Kolingba. Les magistrats victimes de de ses propos dont Alain Gbaziale, Jean-Louis Gallo, Gérard Valery Gonda et Parfait Biakete ont dû déposer une plainte collective à son encontre.
Le 3 mars dernier, au moment où il voulait quitter le pays, les forces de l’ordre l’ont interpelé à l’aéroport de Bangui et l’ont conduit par la suite à l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB) avant de passer à sa première comparution devant les juges.
Au premier procès, il a été mis en liberté provisoire par le doyen des juges Mathieu Nana Bibi qui l’a déclaré « en liberté provisoire avec interdiction de sortir du périmètre de Bangui ». L’homme sera donc condamné au deuxième procès qui a eu lieu mercredi 27 mars.
Le verdict final de cette affaire l’a finalement condamné à un an de prison avec sursis et une amande de 80 millions.
Sur sa page Tweeter, il a automatiquement réagi sur sa condamnation. : « Pour avoir dénoncé la corruption, le Tribunal de Bangui, dont l’un des plaignants est le Président, vient de me condamner à un an de sursis et à une amande de 80 millions. Je porte cela comme un badge d’honneur et je continue le combat. Je parlerai bientôt à a presse. Le Sénégal m’inspire. »
Pendant ce temps, en République centrafricaine, il y aura d’abord des élections municipales en octobre 2024 et ensuite des élections présidentielles et législatives fin 2025 et début 2026.
Alors, sera-t-il possible à Me Crépin Mboli-Goumba qui est le Président du Parti africain pour transformation radicale et l’intégration des Etats (PATRIE) de se présenter à ces élections ?
Car, le Conseil constitutionnel avait invalidé les candidatures de plusieurs candidats aux élections de fin 2020 pour motif de souci avec la justice. Dossier à suivre.