Par Marly Pala
Bangui 24 avril 2024—(Ndjoni Sango): Trois jeunes, membres du bureau du Conseil d’arrondissement de la jeunesse du 8ème ont été arrêtés par les forces de défense et de sécurité pendant qu’ils tenaient une réunion dans la maison des jeunes dudit arrondissement, le samedi 20 avril dernier et mis en garde-à-vue au commissariat du port Amont pour nécessité d’enquête. Mais après des démarches judiciaires, ces derniers ont été remis en liberté Le mardi 23 avril.
Depuis quelques temps, une guéguerre de position se fait constater entre le bureau du Conseil National de la Jeunesse établi par la justice et le département de la jeunesse qui a mis en place un conseil consultatif de la jeunesse. Ce qui a fait couler d’’encre et de salive et crée un malentendu parmi les jeunes.
Laquelle mésentente a conduit à l’arrestation de certains jeunes issus du bureau du conseil d’arrondissement du 8ème, par les forces de défense et de sécurité constituées en police militaire pendant que ces derniers tiennent leur réunion le samedi 20 avril à la maison des jeunes de 8ème arrondissement.
Mais après plusieurs actions menées par le bureau du CNJCA en attente de rétablissement, ces derniers ont été remis en liberté. A en croire Maître Francis Ludovic Mvondo-Ze, avocat au barreau de Centrafrique constitué en défense de ces détenus, cette arrestation est arbitraire d’où l’importance de défendre la raison : « C’était une arrestation arbitraire, car ces jeunes ont gagné les élections mais malheureusement des personnes ont opposé à cela et la justice a été saisie. Une décision a été rendue en première instance, ensuite l’autre partie a fait recours au niveau du Conseil d’Etat mais la même décision a été confirmée. Au lieu que l’autre partie puisse exécuter, cette affaire a pris une tournure. C’est à cette issue que ces jeunes ont été arrêtés et leur délai de garde-à-vue a été largement dépassé selon l’entremise de la constitution du 30 août 2023. Au-delà de 48 heures, on doit remettre les intéressés en liberté soit, on les présente devant le magistrat qui a ordonné leur arrestation. Malheureusement, aucune notification ne leur a été faite, ni aucune plainte n’a été déposée alors qu’ils ont passé 4 jours au commissariat du port Amont, raison pour laquelle j’ai rehaussé de ma présence pour que ces derniers puissent recouvrer la liberté », a-t-il signifié.
Une satisfaction pour l’une des détenus qui requiert l’anonymat et qui demande à ce que la justice travaille toujours dans ce sens : « Je suis très contente de ce relâchement, cela témoigne combien la justice de notre pays travaille. Et je voudrai profiter de cette occasion pour remercier toute la jeunesse responsable qui, dans l’unanimité et la dignité, a pu tout faire pour que nous puissions recouvrer la liberté. Beaucoup restent à faire, mais cela dépend du travail de la justice, car nul n’est au-dessus de la loi », a-t-elle lancé.
Ces agissements de part et d’autre crée la discorde parmi les jeunes centrafricains, alors que ces derniers sont majoritaires et constituent un socle de développement pour la République centrafricaine, d’où l’importance de les canaliser ensemble afin d’éviter la zizanie.