Par Erick NGABA
Bangui 18 mars 2019— (Ndjoni Sango) : La capitale éthiopienne, Addis-Abeba, accueille aujourd’hui les négociations entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés. Les parties doivent trouver un compromis pour la formation d’un gouvernement inclusif pour la sortie de crise conformément aux articles 21 et 34 de l’accord de paix paraphé le 5 févier à Khartoum et signé le 6 février 2019 à Bangui.
L’ouverture des discussions ce jour à Addis-Abeba entre les parties signataires de l’accord de paix issu des pourparlers de Khartoum. Au tour de rôle, le panel des facilitateurs de ce processus composé de l’Union africaine, de la CEEAC et de l’ONU, échange individuellement avec la délégation gouvernementale et les représentants des groupes armés.
« L’ouverture est consacrée aujourd’hui par un tête-à-tête entre le commissaire Chergui accompagné du représentant de la Minusca M. Mankeur Ndiaye et le représentant de la CEEAC l’ambassadeur NAHAYO qui reçoivent tour à tour les délégations des groupes armés ici à Addis-Abeba », indique Ludovic Igor Lamaka, porte-parole des Antilaka, contacté par Ndjoni Sango.
Après la signature de l’accord de paix à Bangui, le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, a mis en place un nouveau gouvernement prévu dans l’article 21 dudit accord. La composition de ce gouvernement a été rejetée en bloc par les groupes armés qui ont dénoncé le caractère non inclusif du gouvernement devant être dirigé par le nouveau premier ministre, Firmin Ngrebada.
Le régime de Bangui, les groupes armés et l’opposition ne se sont pas accordés sur la mise en place du gouvernement après la signature de l’accord. Pour trouver un terrain d’entente, l’article 34 de l’accord recommande aux parties de faire recours aux garants et facilitateurs de l’accord, en cas de désaccord dans la mise en œuvre.
Aux assises d’Addis-Abeba, la présence de tous les principaux groupes armés est signalée sauf celle de Nourredine Adam du FPRC qui se fait représenter, d’après des sources proches du dossier.
Du 24 janvier au 5 février dernier, le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés ont entamé des pourparlers ayant abouti à la signature d’un accord de paix en Centrafrique. Ce processus se fait sous la houlette de l’Union africaine avec l’appui stratégique de l’ONU et de la Russie.