Par Erick NGABA
Bangui 4 décembre 2019— (Ndjoni Sango) : Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, s’indigne de la tension politique de plus en plus inquiétante dans le pays. Dans son adresse à la nation à l’occasion de la célébration de la proclamation de la République centrafricaine le 1er décembre 2019, il déplore le climat délétère qui s’est instauré dans le débat politique, notamment à propos de l’accord de paix et le processus électoral.
Deux sujets alimentant la vie politique de la République centrafricaine, attirent l’attention du président Touadera. Il s’agit en effet de l’accord de paix signé avec les 14 groupes armés, et du processus électoral déjà enclenché.
«Sur le plan de la politique intérieure, j’observe deux faits dominants qui semblent attiser les humeurs et alimenter les contradictions. Il s’agit de l’Accord de paix que je viens d’évoquer et les prochains scrutins présidentiel et législatifs. Je déplore notamment le climat délétère qui s’est instauré dans le débat politique de notre pays », a déclaré Faustin Archange Touadera.
Dans le contexte délicat de la situation en République centrafricaine, le président Touadera estime qu’il faut éviter les manœuvres de diversion.
« Ma tâche est de me placer au-dessus des contingences partisanes et en particulier, d’éviter que les passions ne s’exacerbent et que le débat contradictoire, propre à toute démocratie, ne prenne l’allure de guérilla permanente et de règlement de compte », a-t-il ajouté.
En évoquant la constitution sur la liberté d’expression dans le pays, il rappelle que le débat politique se doit être libre, vigoureux, éducatif, digne et courtois. Pour lui, cela ne doit pas semer la discorde et saper la confiance des Centrafricains envers leurs institutions démocratiques.
« En ce qui me concerne, je me suis toujours efforcé de donner au débat politique toute sa dignité, toute sa noblesse et toute sa hauteur. En ma qualité de Père de la Nation, je dois veiller à ce que chacun garde son sang-froid ; je dois veiller à ce que les principes républicains, consacrés par notre Constitution, soient respectés par tous » a renchérit le président centrafricain.
Par ailleurs, il invite les acteurs politiques à la sérénité, à la responsabilité de chacun et à une conception plus haute de l’intérêt du pays et de la République. Car, l’approche des élections présidentielle et législative, a-t-il souligné, ne justifie pas que l’on puisse céder aux passions les plus basses et les plus dangereuses.