Par David Eboutou d’APP
(Ndjoni Sango) – Depuis quelques jours, quelques personnalités d’Afrique centrale triées sur le volet et exerçant dans plusieurs institutions internationales mènent discrètement sous la coupole de la France plusieurs séances de travail en vue d’adouber le basculement d’une éventuelle monnaie qui viendrait succéder au FCFA utilisé jusque-là en Afrique centrale. Le nom avancé pour le moment est l’AFRIX (AFX). Sa création dont certains espèrent qu’elle ne sera pas un simple changement de dénomination fait d’ores et déjà l’objet de toutes sortes de spéculations dans ces milieux fermés.
De ce qui ressort, cette monnaie est pensée pour répondre à l’appel de plusieurs africains progressistes qui pensent qu’il est temps que la France redéfinisse un nouveau contrat monétaire avec les pays de son ancien pré-carré. C’est d’ailleurs sous ce postulat qu’a été pensée la nouvelle monnaie ouest africaine ‘L’ECO.
Dans un premier temps, cette monnaie ne pourrait concerner que les Etats de la zone CEMAC avant de s’ouvrir à toutes la région d’Afrique Centrale (CEEAC) et, enfin à toute l’Afrique. Dans cette manœuvre, l’AFRIX devrait s’adosser sur un panier de devises comprenant notamment l’Euro, le Dollar, le Yuan, etc.. et pourra de ce fait fluctuer mais de manière contrôlée pour lui éviter des dérapages incontrôlables.
Si les experts qui en débattent déjà discrètement pensent que la stabilité d’une monnaie dépend de la stabilité des économies des pays qui en font leurs devises, ils estiment néanmoins que l’AFRIX, mieux que le projet ECO, se veut une monnaie plus indépendante et plus opérationnelle dans ce sens que sa mise en route précède la construction des économies de production industrielle capable de gagner des parts de marché à l’international. Ce qui demande beaucoup de compétences dans nos secteurs publics et privés, tel est le challenge de la nouvelle monnaie qui arrive. Sauf que dans le fond, l’on ne perçoit toujours pas de différence avec ce qui sera alors devenu le défunt C.F.A d’où l’importance de soumettre ce débat à une véritable discussion publique et populaire en y associant toute la crème de nos experts crédibles.