Par Marly PALA
Bangui 13 mai 2020—(Ndjoni Sango) : Le collectif des présidents du conseil local de la jeunesse centrafricaine et le bureau central se contredisent sur l’affaire de falsification de certains documents, visant à ouvrir un compte bancaire afin de recevoir des fonds auprès de la conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie, alloués à la jeunesse centrafricaine et la vente d’un quelconque terrain, appartenant au CNJCA. Cette contradiction a été faite, les 11 et 12 mai, lors d’une série de conférences de presse, tenue à la maison des jeunes de Malimaka et au complexe 20000 places à Bangui, pour cette circonstance.
Ces derniers temps, l’environnement de la jeunesse centrafricaine est animé par des bruits accusateurs qui pointent du doigt, Daniel Nzéwé et Pamela Audrey Derom, respectivement Chargé de mission au ministère de la jeunesse et des sports et présidente du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine, tous deux, accusés d’avoir vendu un terrain, appartenant au CNJCA et falsifié des documents, visant à ouvrir un compte bancaire à la Banque Populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC) et Commercial Bank Centrafrique (CBCA), afin de pouvoir percevoir des fonds, destinés au conseil de la jeunesse du pays.
Ce que Trésor Adoum, porte-parole du collectif des présidents du conseil local de la jeunesse, qualifie de haute trahison et qui demande qu’une lumière soit faite sur cette question.
« Nous voulons ici présenter au public centrafricain, une situation que nous qualifions de haute trahison, commise par le chargé de mission en matière de la jeunesse et des sport et la présidente du CNJCA. C’est une affaire entre la RCA et la Conférence des ministres de la jeunesse de la Francophonie. Donc les hauts responsables de la jeunesse ont falsifié pas mal de documents, faisant état non seulement de la dette ou des arriérés que le pays devrait payer à la conférence des ministres, mais ils sont allés jusqu’à vendre un terrain qui appartient à la jeunesse du pays. Raison pour laquelle, nous avons décidé de nous prononcer sur cette affaire. Nous avons toutes les preuves, à savoir, une signature et un cachet du secrétaire général de la conférence des ministres, falsifiés par le chargé de mission en matière de la jeunesse et aussi un chèque qu’ils ont émis à ces banques pour le retrait de ces fonds qui s’élèvent à 51 millions de FCFA ».
Par ailleurs, il a demandé aux autorités du pays de rapporter le décret, portant nomination du chargé de mission en matière de la jeunesse. Car selon lui, ce dernier ternit l’image non seulement du pays, mais aussi celle du conseil national de la jeunesse et a ensuite exigé la démission sans condition de la présidente du CNJCA, selon l’article 46 du règlement intérieur dudit conseil.
Toutes ces allégations et accusations sont fausses, dénonce Pamela Audrey Derom, présidente du CNJCA, qui dit attendre impatiemment le document, certifiant l’existence d’un terrain appartenant à la jeunesse centrafricaine.
« J’ignore l’ouverture ou l’existence d’un compte bancaire pour recevoir des fonds de la part de la conférence des ministres de la jeunesse de la francophonie. Car le point focal qui est habilité à gérer ces fonds alloués est le chargé de mission du ministère de la jeunesse. Et donc le bureau du CNJCA est ignorant d’un quelconque compte. Concernant ce terrain, j’attends impatiemment ce document auquel j’ai apposé ma signature pour la vente. Je n’ai jamais eu vent d’un terrain qui existe pour le CNJCA. Qui a donné le terrain ? Où sont les documents du terrain ? Moi, je n’ai en aucun cas entendu parler d’un terrain pour le CNJCA à ma connaissance et qui aurait été vendu. Car j’ai été même dans le bureau sortant. Je pense que ces fausses allégations émises par mes challengers aux élections, visent à ternir la réputation de mon bureau », a-t-elle clamé.
Il convient de notifier que cette discorde intervient trois mois après la mise en place du nouveau bureau du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine, suite à des longs moments de malentendus, dus aux conflits d’intérêt personnel.