Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 15 Juin 2020—(Ndjoni Sango) : C’est au carrefour dénommé « Sous le manguier » de Bimbo 4, Cité de la lune, localité environnante de la ville de Bangui, que ce malheur a failli frapper une famille. La jeune maman, Merveille, en classe de 5ème au Collège de la Paix à Boeing, voulait abréger la vie de Samuel, le bébé de 7 mois qu’elle a eu avec Oscar, son jeune amant.
Tout a commencé quand la fille voulait calmer son enfant qui ne cessait de pleurer, l’empêchant ainsi de faire ses travaux ménagers. La maman de la jeune mère, prénommée Aline, une commerçante, lui a fait la morale sur la manière avec laquelle elle a été aussi élevée.
« C’est le même calvaire quand j’étais enceinte de toi. J’ai abandonné mes études en classe de 4ème au Lycée de Fatima pour suivre ton père qui m’a abandonnée par la suite. Je me suis battue pour préparer tes layettes sans l’aide de qui que ce soit. C’était un véritable calvaire pour une jeune fille seule. J’ai alors choisi d’aller vendre au marché pour assurer notre vie en te laissant à la charge de ma défunte maman. C’est avec les fruits de mes souffrances que j’ai construits ma maison puis on y a aménagé. J’ai donc décidé de te montrer un autre chemin de réussite par le commerce pendant les grandes vacances au cas où tu n’arriverais pas à t’en sortir à l’école », a relaté cette grand-mère à sa fille qui tentait de tuer son fils, le pauvre Samuel.
Poursuivant son triste récit, elle s’est mise à se lamenter :
« T’étais très intelligente à l’école. C’est pourquoi je me suis battue pour financer tes études dans des écoles privées depuis la maternelle jusqu’au Collège de la Paix. Seulement, tu m’as déçue en choisissant un autre chemin pour détruire ta vie. Je me suis sacrifiée pour te donner le minimum du confort car je ne voulais pas que tu souffres comme moi-même. Je t’ai mise à l’abri mais hélas ! Te voilà maintenant abandonner les études pour devenir mère à l’âge de 17 ans pendant que tes anciens condisciples passeront le Brevet de Collèges cette année-même .T’as décidé emprunter le même chemin que moi ta maman, chose que j’ai évitée au début ».
Cette déplorable réalité a poussé cette fille à s’en prendre à son enfant en voulant lui ôter la vie avec un couteau, sous prétexte que ce gosse est à l’origine de son malheur.
Autrefois, sa maman s’occupait mieux de sa sœur cadette qui va encore à l’école et qui lui parle souvent en parabole pour son forfait en accouchant sous le toit de sa maman et pire avec un homme qui ne fait rien de bon dans sa vie. C’est aussi l’une des raisons qui ont poussé cette maman meurtrière à vouloir perdre la vie de son jeune fils.
Heureusement que sa maman et son beau-père du nom de Michel, étaient proches d’elle pour l’empêcher de poignarder cet enfant innocent. Quand bien même elle aura réussi à cogner la tête de la victime contre un mur.
Malgré l’intervention de sa maman, cette fille a juré de tuer ce gamin. C’est alors que sa maman a informé sa tante qui vit au quartier Kpètènè pour qu’elle puisse héberger l’enfant le temps que sa colère de sa meurtrière vienne à cesser.
Les parents, s’étant rendu compte de l’état maladif de leur fille-mère, ont estimé l’emmener à une cellule de prière pouvant l’aider à la sortir de son malaise.
Est-ce autant dire que le dérèglement mental d’une fille volatile mérite qu’elle soit assistée de l’au-delà afin de retrouver toute sa raison ?