Par Fiacre SALABE
Bangui 20 juillet 2020—(Ndjoni Sango) : Deux semaines après le lancement des opérations d’enrôlement des électeurs sur la liste électorale, nombre de femmes à Bangui, traînent encore les pas, à se faire inscrire, pour les scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre prochain. Telle en est la motivation de l’Agence de développement Belge (ENABEL), et le projet EDPC, qui ont mis en place une stratégie de mobilisation de masse, à l’intention des femmes de Bangui en général, et dans les localités périphériques à s’inscrire sur la liste électorale en cours.
Les toutes premières statistiques recueillies la semaine dernière par l’ANE, donnent comme chiffres, 53923 inscrits sur la liste électorale dont 38304 hommes, et 15619 femmes soit seulement 28,96%.
Un chiffre qui laisse comprendre au bureau de l’ANE le véritable faible taux de participation des femmes, dans les opérations d’enrôlement qui sont en cours à Bangui, comme dans les localités périphériques.
Ce constat a permis à l’agence de développement Belge (ENABEL), en partenariat avec la division du « Genre et Election » de l’ANE, d’engager les responsables du projet EDPC, à mobiliser massivement les femmes dans les coins et recoins de la capitale, à participer aux opérations d’inscription sur la liste électorale.
Cette grande mobilisation organisée par EDPC, se fait à travers un carnaval de trois jours, dans les hui arrondissements de Bangui, Bégoua, Bimbo et Damara.
En sus de cette carnaval de mobilisation des électeurs en général et des femmes en particulier, des séances de questions réponses, des jeux-concours ont été organisées par les mobilisateurs du projet EDPC, à l’intention des populations durant tout le parcours de cette caravane. Cette mobilisation a réussit, grâce au concours des artistes rappeurs, qui ont mis activement la main à la pâte.
« Durant les 3 jours de ces mobilisation et sensibilisation, nous avons sillonné les huit arrondissement de Bangui, Bégoua, Bimbo, y compris l’axe Damara où on a pu déployer une équipe là-bas. Il y a un réel engouement de populations, mais seulement que certains souhaitent la sensibilisation de proximité », a expliqué Stève Dokoro, Assistant au Coordonnateur du projet EDPC.
Pour les populations sensibilisées, ces types de mobilisations devraient se faire porte-à-porte au préalable, avant le lancement officiel des opérations d’inscription sur la liste électorale.
Peu d’entre elles disent perdre leurs pièces d’identité durant les évènements passés, ce qui les empêche à aller s’inscrire sur la liste électorale.
« C’est bien de nous mobiliser en tant que femmes à aller s’inscrire sur la liste électorale, mais cela devrait se passer bien avant la tenue d’inscription sur la liste électorale lancée par l’ANE. Il faudrait que l’ANE puisse changer de méthode de travail, en termes de sensibilisation et de mobilisation des électeurs, à participer aux opérations d’enrôlement », a montré Odile Sibata, une habitante de Bégoua touchée par cette sensibilisation.
Espérant que l’ANE et son partenaire ENABEL tiendraient compte de diverses préoccupations des populations recueillies pendant cette série de caravanes organisées par EDPC, afin de voir comment faire pour réajuster cela dans les stratégies de mobilisation des électeurs, car rien est encore tard.