Par Grace NGBALEO
Bangui 19 août 2020—(Ndjoni-Sango) : Le masque est l’un des moyens efficaces pour contrer la propagation du coronavirus. C’est ainsi que le gouvernement centrafricain, pour la réouverture des classes en juillet dernier, a annoncé le port obligatoire des masques pour les apprenants et enseignants. Mais beaucoup d’écoles dans les provinces, à l’instar de celle de la Sous-préfecture de Nana-Bakassa, située à environ 360 km de Bangui, ne disposent pas de masques promis par le Gouvernement Centrafricain.
C’est depuis le 15 juillet 2020, que les cours ont repris à l’école Sous-préfectorale mixte de Nana- Bakassa. Mais il manque des masques de protection pour les plus de 100.80 élèves de cet établissement scolaire y compris les enseignants. La seule raison en n’est que ceux-ci n’en disposent pas.
Les élèves ont la connaissance de cette maladie mortelle, la Covid-19 et les mesures barrières pour contracter cette maladie. Mais ils regrettent toutefois le fait de ce manque de masques qui constituent un danger pour leur santé.
« Nous sommes au courant de la maladie à coronavirus. Le maître nous demande de nous protéger, de ne pas saluer avec la main, et de laver les mains régulièrement avec du savon. Nous n’avons pas encore reçu de cache-nez. Je demande au Gouvernement de nous donner notre part pour nous protéger »,affirme Gloria Bedet, élève en classe de CM2 à l’école Sous-préfectorale de Nana-Bakassa.
Dans la même pensée, Achille Nazita, maître-parent à cette école regrette ce fait en dépit des efforts fournis pour sauver l’année scolaire dans cette Sous-préfecture.
« La reprise des cours est effective depuis le 15 juillet. Les enfants viennent en masse. Avant le coronavirus, nous avons déjà fait 2 compositions. Avec cette reprise, nous préparons l’examen final. Même si nous disposons des dispositifs de lavage de mains, aucun enfant, ni enseignant n’a reçu les masques pour se couvrir les nez. C’est par la grâce de Dieu que nous vivons ici. C’est regrettable ».
Cette situation est partagée dans presque toutes les écoles de la dite Sous-préfecture. A tel enseigne qu’on s’interroge si le coronavirus ne peut passer par la population de cette région ? Dans le cas contraire, à quand la distribution des masques promis par le gouvernement dans cette contrée du pays ?