Par Junior NGAMA
Bangui 29 octobre 2020— (Ndjoni Sango) : Le chef de fil de l’opposition centrafricaine, Anicet Georges Dologuelé, est de plus en plus invisible ces derniers mois de la scène de son pays. Cela peut laisser réfléchir sur son avenir politique dont plusieurs raisons peuvent expliquer.
Anicet Georges Dologuelé qui a été candidat malheureux à la présidentielle de 2015-2016, a été investi candidat pour la présidentielle du 27 décembre. Seulement, l’homme politique centrafricain connu sous l’appellation de 10% ne se fait pas pratiquement sentir sur le terrain politique.
Il y a certainement des motifs. Tout d’abord, son parti l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) est complètement depuis les vagues de démissions en cascade de ses cadres et militants. Il n’arrive pas à réorganiser son parti pour pouvoir se tenir bon aux prochaines élections.
Ensuite, Anicet Georges Dologuelé manque aujourd’hui de financement pour ses activités politiques et campagnes électorales. L’avènement de la pandémie de coronavirus a fortement changé les donnes. Les financements extérieurs se font rares puisque les bailleurs ont aussi subi une grave crise économique provoquée par le Covid-19.
Enfin, le candidat de l’URCA est devenu de plus en plus impopulaire, méconnu par la population pour sa passivité. L’homme brille dans des discours stériles au lieu de poser des actes concrets aux profits de la population. Tout ce que Dologuelé sait faire c’est de critiquer au lieu de réaliser. Son improductivité fait de lui un leader qui ne peut rien faire pour la population. Il passe la majorité de ses temps en France au lieu d’être plus proche de la population.
De surcroît, le vulgaire retour de l’ancien président François Bozizé au pays a brisé le rêve de Dologuelé de devenir président de la République. Car, on a comme l’impression Bozizé joue le rôle de chef de fil de l’opposition. Ce qui fait disparaître Dologuelé de la scène politique.
Aujourd’hui, le parti URCA n’est plus à l’image de l’URCA d’hier du fait du comportement de son leader qui ne pense qu’à ses propres intérêts. Ce qui sera compliquer pour lui aux élections du 27 décembre 2020.