Par Marly PALA Bangui le 25 novembre 2020—(Ndjoni Sango) : Pour rappeler les principes du journalisme à son équipe, ses interlocuteurs, ses auditeurs, aux citoyens et les partis, mouvements ou encore associations politiques pour les prochaines élections groupées en Centrafrique, Radio Ndèkè Luka a présenté à la classe politique sa charte électorale après l’avoir dévoilée au Haut Conseil de la Communication. Cette charte a été présentée aux responsables et représentants des partis politiques, le mardi 24 novembre à l’Hôtel Ledger de Bangui par les équipes de la fondation Hirondelle et la Radio Ndèkè Luka.
La République centrafricaine abritera les échéances électorales groupées le 27 décembre prochain. A cet effet, plusieurs enjeux sont à émettre en ce qui concerne le processus des campagnes électorales. Ce qui impacte beaucoup plus sur les médias en ce qui concerne les couvertures médiatiques, des meetings et propagandes.
C’est dans cet ordre d’idées que la Radio Ndèkè Luka s’est inscrite dans cette dynamique afin de rappeler à son personnel, ses interlocuteurs, ses auditeurs mais aussi les partis et associations politiques sur les principes du journalisme.
A en croire Sylvie Panika, directrice de la Radio Ndèkè Luka, cette charte a connu quelques modifications pour donner la latitude à tout le monde de s’exprimer :
« Nous avons ajouté les parties genre, production et minorités parce que nous nous sommes rendu compte qu’il ya une catégorie de personnes qui sont souvent exclues dans le processus électoral. Lorsqu’on dit processus électoral, ce ne sont pas seulement les candidats, mais les organisateurs, les électeurs et les minorités. Et dans la charte, nous avons dit que les informations se traitent avec équité. Et donc, que ce soient handicapés, aveugles ou pygmées, tout le monde est traité avec équité dans ce processus et le micro n’est pas réservé seulement aux candidats mais à tous ceux qui peuvent apporter leurs pierres à l’édifice », a-t-elle expliqué.
Une satisfaction pour Bertrand Kemba, président du parti Alliance pour la Renaissance et l’Emergence de Centrafrique (ARECA), qui souhaite plus de tranche d’antenne pour les candidats après la décision de la Cour Constitutionnelle :
« Je suis satisfait de cette charte électorale qui traite tout le monde avec équité. Mais vous savez que le nombre actuel des candidats est provisoire. Donc si vous pouvez retravailler la grille de programme à partir du nombre définitif des candidats donné par la Cour Constitutionnelle, je crois que ce sera une bonne chose. Et j’ai hâte qu’on communique sur mes actions en tant qu’un nouveau parti. C’est pourquoi je suis le seul candidat à répondre présent à cette invitation parmi les 22 autres afin de mieux maîtriser cette charte », a-t-il affirmé.
Cette charte intervient pour prévenir des dérapages qui peuvent survenir pendant la période du processus électoral. Elle implique à cet effet, les acteurs qui sont les candidats, les électeurs et les professionnels des médias pour sa mise en œuvre afin de garantir un scrutin libre, transparent et apaisé en Centrafrique.