EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 15 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : La République centrafricaine est devenue depuis quelques années un territoire libre pour tous les prédateurs en quête d’un espace libre. La porosité des frontières et les rebellions à répétition ont favorisé l’envahissement du territoire centrafricain par des extrémistes armés venus du Tchad, du Soudan, du Mali, de Niger, et de la Mauritanie.
Si l’on n’y prend pas gars, la République centrafricaine va connaître un autre conflit plus que celui existant depuis des décennies. En plus de rebellions ayant ouvert la voie à des prédateurs, il pourrait se poser le problème de terre et de nationalité dans ce pays de 623.000 KM carrés, avec seulement 5 millions de population environ.
A chaque rébellion dont l’objectif vise à renverser un pouvoir politique, on fait venir des combattants étrangers. Ces mercenaires, une fois arrivés sur le territoire centrafricain, arrivent à s’imposer et s’installer défensivement dans le pays. Difficile pour ceux qui sont allés les recruter de les faire rentrer.
Déjà, après la rébellion de l’ancien président François Bozizé en 2003, et celle de Michel Djotodia en 2013, on n’a pas arrivé à rapatrier les mercenaires étrangers qui écument le territoire centrafricain. Illégalement, beaucoup sont devenus des Centrafricains au grand jour.
Aujourd’hui avec la nouvelle rébellion dénommée Coalition des patriotes pour le changement (CPC) composée aussi d’un important nombre des combattants étrangers, il y a lieu de s’inquiéter. Car, des sources concordantes font état de ceux des combattants sont recrutés depuis le Tchad, Soudan, Mali, Niger, et la Mauritanie pour le compte de cette nébuleuse coalition rebelle.
Comment fera-t-on pour rapatrier tous ces prédateurs du territoire centrafricain si l’on n’arrive pas à le faire par le passé ?
C’est un danger de partition du territoire et un conflit difficile à résoudre qui guette d’ici demain la République centrafricaine. Si rien n’est fait, le pays pourrait connaître le scénario qui se passe au Mali avec l’affaire dans le nord.