RCA: le torchon brule au sein des factions rebelles de CPC ?

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Les leaders des groupes rebelles de CPC dont l'ancien président François Bozizé

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 26 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Ces derniers temps,  le degré de confiance et de relation ne sont pas au beau fixe entre les deux principaux leaders des groupes armés et certains de leurs généraux. Il ne passe pas un jour sans que nous assistions sur les réseaux sociaux à des communiqués d’une part des sanctions de Ali Darrasa de l’UPC et Mahamat Alkatim du MPC contre leurs conseillers à la Présidence et la Primature et d’autres, certains officiers généraux n’ont pas tardé à se désolidariser de leurs patrons pour les sanctions qui leur ont été infligées.

Le torchon brûle entre Ali Darassa et certains de ces officiers généraux suite à son alliance avec la coalition des patriotes pour le changement. Un groupe de six (6) principaux groupes armés qui mènent des attaques armées contre le pouvoir de Bangui.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, est la décision signée le 24 janvier 2021 par le coordonnateur militaire et chef d’Etat major de l’UPC  Ali Darassa, radiant Hassan Bouba Ali, actuel ministre de l’élevage et de la santé animale sur le quota de l’UPC.

Dans cette même décision, le patron du mouvement de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), met en garde toutes personnes qui oseront usurper son titre en utilisant son cachet ou un autre document à son nom, et réaffirme son engagement et reste, selon lui, attaché à la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

La réaction ne s’est pas faite attendre, certains officiers de l’UPC ne voient pas d’un bon œil les nouvelles directives de leur leader. Dans une note adressée aux garants et facilitateur de l’APPR-RCA, l’Etat major chargé des opérations de l’UPC n’est favorable à la signature de la création de la CPC qui lance des offensives dans plusieurs villes de province.

« Nous avons pris la décision de ne pas suivre Ali Darassa dans son aventure avec la CPC en violation de l’APPR-RCA et de la Constitution de la République centrafricaine. Donc moi, ainsi que tous les officiers et éléments armés sous mon commandement à RAFAI, ZEMIO, MBOKI, BAMBOUTI, DEMBA et périphérie d’OBO, nous ne nous reconnaissons plus comme membres de la CPC », peut-on lire dans cette note signée par le Chef d’Etat major chargé des opérations de l’UPC, Hassan Nguenderou.

Par ailleurs, le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) entre aussi dans cette danse, dans une note de « sanction », signée le 24 janvier 2021, le chef d’état-major dudit mouvement Alkatim Mahamat dit s’étonner des agissements jugés « complices » avec le régime en place de monsieur Abdoulkassim Algoni Tidjani Anour, ministre conseillé Spécial à la présidence de la République sur cota du MPC.

« A compter de la date de signature de la présente note, j’informe l’opinion nationale et internationale que le mouvement se désolidarise de ce dernier. Le MPC sanctionne Abdoulkassim Algoni Tidjani Anour conformément au règlement intérieur du mouvement pour complicité », a informé le leader du MPC.

Cette affaire qui mine la relation entre les leaders de l’UPC et le MPC avec certains de leurs officiers, est loin d’être terminée surtout que chacun veut tirer le drap de son côté dans cette période sensible et troublée par la recrudescence des violences armées dans plusieurs villes de province de Centrafrique.

Affaire à suivre…  

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