Par Erick NGABA
Bangui 28 janvier 2021— (Ndjoni Sango): La Minusca a annoncé mercredi dernier au cours de sa conférence de presse hebdomadaire que le territoire centrafricain est occupé à 44% par les groupes rebelles coalisés de la CPC. A travers ce chiffre, même s’il est remis en cause par de nombreux observateurs, la Minusca veut couper court à certaines données selon lesquelles la rébellion CPC occupe 2/3 du territoire.
« Aujourd’hui, les groupes armés occupent 44% du territoire et non pas les 2/3 comme affirment certains secteurs. Mais pour nous même 1% c’est déjà trop et nous continuerons à soutenir l’extension de l’autorité de l’Etat partout », a indiqué Souleymane Thioune, Directeur de cabinet par intérim de la Mission onusienne en Centrafrique.
Depuis mi-décembre 2020, la coalition des groupes armés CPC a lancé des plusieurs attaques dans plusieurs régions du pays pour empêcher la tenue des élections groupées du 27 décembre. Après l’échec de leur mission, ils s’éparpillent dans les villes à l’intérieur du pays pour mettre la pression sur les autorités de Bangui afin d’organiser un unième dialogue.
L’offensive des forces armées centrafricaines (FACA) appuyée par les forces alliées russes, rwandaises et onusiennes, certaines villes reviennent sous contrôle du gouvernement.
Plusieurs organisations ont donné leurs points de vue sur la situation. Des chiffres sont fournis pour présenter la cartographie des régions affectées par les groupes rebelles de CPC.
Pour sa part, la Minusca indiqué ses données en se basant sur les 11 bureaux de terrain de la Mission à l’intérieure du pays et la cellule de Bangui.
La Minusca a rejeté les propos tenus dans certains secteurs qui attribuent aux combattants armés le contrôle des 2/3 du territoire centrafricain. Pour la Mission, les groupes armés occupent 44% du territoire.
Même si la Minusca estime qu’occuper 1% du territoire est déjà, l’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la mise en application stricte du mandat de la Minusca qui demande à réduire considérablement la présence des groupes armés sur le territoire centrafricain.
Alors que la Minusca dispose de 11 bases militaires sur l’ensemble du territoire centrafricain. Comment peut-on comprendre que les rebelles arrivent à occuper 44% du territoire ? Pourquoi y-a-t-il un déplacement massif de la population civile si réellement la Minusca assure la protection de la population comme le stipule son mandat ? Il y a certainement l’anguille sous roche.