Par Erick NGABA
Bangui 3 février 2021—(Ndjoni Sango) : Les Centrafricains continuent d’exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de l’embargo imposé sur les armes à destination de la Centrafrique. Se confiant à la rédaction de Ndjoni Sango, Roland Aristide Yakossi, habitant le 5ème arrondissement de Bangui dit qu’il ne comprend pas pourquoi maintenir l’embargo sur l’armée nationale, alors que les rebelles se ravitaillent librement en armes pour terroriser la population.
L’embargo imposé sur les armes est pour les citoyens centrafricains une sanction non fondée contre les forces armées centrafricaines (FACA). Pour la plupart des Centrafricains, maintenir l’embargo c’est empêcher l’armée de défendre le pays face aux multiples rébellions et de protéger le peuple centrafricain. C’est le fait savoir Roland Aristide Yakossi, un citoyen lambda en état d’handicap.
« Je ne comprends pas le pourquoi du maintien de cet embargo. Notre armée a besoin des armes de tout calibre pour nous protéger. Mais pourquoi, les Occidentaux continuent de faire souffrir ? Ça fait beaucoup d’années qu’ils continuent à maintenir cette sanction qui fait de nous des victimes des groupes armés. Regardez aujourd’hui, le pays est asphyxié, on ne peut plus manger. Est-ce que leur conscience ne leur reproche rien ? », se révolte Roland Aristide.
Aujourd’hui, les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) demandent un cessez-le-feu pour qu’il y ait une concertation avec le gouvernement. Pour ce citoyen centrafricain en situation d’handicap, il ne peut pas avoir un autre dialogue avec les groupes armés.
« Je suis contre un nouveau dialogue avec les rebelles. Parce qu’ils sont des destructeurs du pays. On a beaucoup dialogué avec eux depuis les anciens présidents. Ce sont des mêmes choses et ça ne change pas», a-t-il renchérit.
La solution, de l’avis de Roland Aristide Yakossi, est la levée de l’embargo sur les armes avec de permettre à l’armée centrafricaine de combattre les rebelles.