Par Marly Pala
Bangui 3 février 2021—(Ndjoni Sango) : Les multiples crises militaro-politiques à répétition en Centrafrique, ont fragilisé et freiné le développement économique du pays. D’autre part, elles constituent un mal nécessaire, car pendant ces périodes difficiles, des financements sont versés et des organisations nationales et internationales apportent des appuis aux personnes démunies. Ce qui fait que de nombreuses personnes sont embauchées par ces organisations.
Les multiples conflits armés perpétrés en Centrafrique depuis quelques décennies, ont fait chuter l’économie du pays et ont réduit beaucoup de personnes en chômage à cause de leur appartenance ethnique ou encore politique. Mais ceux-ci sont du coup, considérés comme un mal nécessaire. Car durant ces moments difficiles, plusieurs emplois s’offrent à travers l’avènement des organisations non gouvernementales et des associations nationales et internationales, créées dans l’objectif de promouvoir les droits humains, de lutter contre la faim et les maladies, mais aussi de protéger les populations et accompagner la restauration de l’autorité de l’Etat. A cet effet, beaucoup de citoyens centrafricains se sont fait embaucher. Ce qui fait oublier les soucis liés à ces crises pour certaines personnes.
Mais le constat amer est qu’aujourd’hui, avec l’avènement de ces organisations, beaucoup de Centrafricains n’intègrent pas la fonction publique à cause de la différence dans la rémunération mensuelle entre tel ou tel organisme et l’Etat.
A cela, on se pose la question de savoir si un jour, ces organismes parvenaient à plier bagages après le retour définitif de la paix dans le pays, que deviendront certains citoyens embauchés ?
La plupart de ces organisations internationales, faut-il le rappeler, sont apparues en Centrafrique pendant les crises militaro-politiques dans l’objectif de protéger les populations civiles, de promouvoir le droit humanitaire international et d’assurer la vie sanitaire des personnes en situation difficile en ces périodes de crise. Mais elles sont devenues de facto, un mal nécessaire pour de nombreux centrafricains.