Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 27 février 2021—(Ndjoni Sango) : Ils sont nombreux ces représentants des groupes armés dans le gouvernement, ministres, conseillers, conseillers spéciaux à la primature, à la présidence et dans l’administration de manière générale.
Nous nous souvenons qu’au retour de Khartoum, ses groupes armés étaient les grands gagnants pour avoir bénéficié de plusieurs avantages y compris la non poursuite judicaire jusqu’à nouvel ordre. Malgré tous ces avantages, ils se permettent le luxe de violer aisément les termes de l’accord au vu et au su des garants dont certains sont des complices.
Et pire encore, ces bandits de grand chemin, se livrent à des chantages pour déstabiliser l’Etat centrafricain parce que, dernière ces intentions cachées, il y a une forte volonté de remettre en cause la constitution du 30 mars 2016 et de replonger la République dans une spirale de violence pour leur permettre de pêcher en eau trouble.
A l’exemple de la puissance colonisatrice qui nous empêche de se développer et de vivre en paix. C’est pourquoi, ces ministres et conseillers qui siègent au gouvernement, ils sont les véritables pions de leur groupe et des puissances occultes qui les gèrent. C’est pourquoi, il y a plus de secret d’Etat, ni secret de sécurité dans ce pays. D’où les multiples échecs de nos FACA lors des opérations sécuritaires.
Or, pour le chef de l’Etat et le chef du gouvernement, ils pensaient qu’ou nom de la Paix, il fallait cohabiter avec ces compatriotes afin qu’ensemble, nous recherchions la paix, une paix véritable et durable. Malheureusement, ces derniers préfèrent jouer à l’hypocrisie et à la traîtrise. Pensant aussi qu’ils sont très malins, ils sont tombés dans leur propre piège.
Le chef de l’Etat plus sage et intelligent qu’il soit, était au parfait de leurs gesticulations. Comme trop c’est trop, la décision s’impose maintenant pour tous les traitres sans scrupule. Leur limogeage se justifie et apprécié de tous sans exceptions. Pour heure, il ne serait plus question de dorloter qui que ce soit au nom de la paix. Même le dialogue n’a plus son sens d’être quant à l’ancien chef de l’Etat.
Toutes les conditions lui sont favorables pour rester au pays et vivre les derniers jours de son existence sur la terre. Certains ministres repêchés pour échapper à la misère, torpillent l’Administration et pillent les biens de de l’Etat au profit de leur groupe armé. A qui la faute ? Après cet acte de bravoure, il serait question de procéder au remplacement automatique de ces partants.
Il y a des Centrafricains consciencieux, compétents et capables de relever les défis. Les partis politiques eux aussi, doivent prendre leur responsabilité, se ressaisir afin d’œuvrer pour la sécurité, la paix et le développement de ce beau pays qui a trop souffert depuis des années à cause des crises militaro-politiques qui ne profitent pas à tous.