Par Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna
Bangui 16 mars 2021— (Ndjoni Sango) : Juste après la fermeture des bureaux de vote et les dépouillements, l’on assiste curieusement à des publications que nous pouvons qualifier de «fantaisistes» sur les réseaux sociaux par des candidats au second et partiels des législatives, voire leurs représentants, autoproclamant ainsi vainqueurs, spécifiquement sur les réseaux sociaux. Cette situation malheureuse a très vite réagir l’Autorité Nationale des Elections (ANE), qui est le seul organe légitime qui s’en charge de rendre public des résultats des élections en République centrafricaine.
Au cours d’un point de presse le lundi 15 mars dernier, animé par Théophile Momokoama, Rapporteur général et Porte-parole de l’ANE, celui-ci a d’abord félicité le bon déroulement de ces scrutins sur toute l’étendue du territoire national. C’est un pari est gagné, pour cette institution !
Cependant, à travers un bilan provisoire, sur 118 circonscriptions électorales dans le pays, 112 ont été ouvertes.
Une occasion pour ce dernier d’attirer l’attention de ceux qui publient de faux résultats sur les réseaux sociaux. «Depuis cette nuit je vois déjà sur les réseaux sociaux, de large publication des résultats des élections déclarant des candidats élus. Il ne revient pas la loi à la limite, même l’éthique interdit de faire ces types de publications. Il revient à l’ANE et la Cour Constitutionnelle le monopole de la publication des résultats. Le vote, est toute une série d’opération technique et qui est lié à des dispositions légales.», a-t-il souligné.
Et d’ajouter qu’«On peut sortir des bureaux de vote avec des résultats. Mais au final, quand la Cour Constitutionnelle va siéger sur des contentieux, ce ne serait plus les mêmes résultats. Il est dangereux, je dis bien, il est dangereux dans un Etat encore fragile comme le nôtre, qui se cherche dans la pacification, déjà des esprits, mais également de la vie physique des uns et des autres de pouvoir engagé les gens à croire que ces résultats déclarés par les uns et les autres par les institutions, par les organes qui ne sont pas habilités, ça peut créer des conditions de conflits et de mauvaises interprétations dans les décisions, et les résultats qui seront rendus provisoirement par l’ANE, ensuite par la Cour Constitutionnelle», a-t-il dit.
C’est pourquoi, Théophile Momokoama, Rapporteur général et Porte-parole de l’ANE, invite des soi-disant journalistes à observer de manière stricte leur éthique et déontologie en matière électorale (Code de bonne conduite) dans la diffusion des informations.
Selon le Code Bonne conduite des journalistes, en son Titre II de la conduite rédiger et adopter par les journalistes,
«Le journaliste s’interdit de publier les résultats provisoires des élections avant toute publication officielle par l’Autorité Nationale des Elections et la Cour Constitutionnelle. Il s’interdit de publier ou diffuser tous les résultats de sondage de nature à jeter le trouble dans les esprits des électeurs…»