Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 26 mars 2021— (Ndjoni Sango) : L’ONG nommée URU avec l’appui financier de l’Union européenne, a organisé ce vendredi une rencontre avec les jeunes leaders de différentes associations, visant à faire un plaidoyer suite à l’accord de paix de Khartoum du 06 février 2019. Ce moment d’échange a eu lieu dans l’enceinte de la maison de la Mémoire en face du ministère de l’agriculture et de la santé animale.
Cette ONG nationale URU, qui œuvre dans la promotion du leadership de la jeunesse centrafricaine, a rassemblé plus de 50 jeunes pour prendre part à cette assise. Le but principal de cet entretien est de faire des propositions au gouvernement visant à modifier l’accord de paix que les autorités locales ont signé avec les groupes armés.
Jakub Semrau, Représentant Ambassadrice de l’Union Européenne à Bangui, nous parle de cette activité : « La jeunesse est l’avenir d’une nation et leur voix compte beaucoup. Lors de la signature de l’accord de paix de Khartoum le 06 février 2019, plusieurs points ont été débattus et on constate que l’une des parties signataires de cet accord n’a pas respecté ses engagements vis-vis du gouvernement. C’est pourquoi, ces jeunes ont décidé de faire entendre leur voix en faisant des propositions aux dirigeants visant à modifier cet accord », a-t-il fait savoir.
Diethin Vegas Kotro, l’un des participants et en même temps président de l’Association des Jeunes Visionnaires pour le Développement (AJVD), située dans le 3ème arrondissement, nous donne son avis sur cette rencontre : « Le président de la République, dans son discours a décidé d’organiser une concertation nationale avec les forces de la nation. C’est à l’issue de cet aspect que nous aimerions apporter notre contribution en faisant des propositions au gouvernement avant la tenue de ce dialogue national », a-t-il expliqué.
Rappelons que l’un des points sensibles de cet accord de paix de Khartoum est que les groupes armés signataires devraient cesser les hostilités et les violences armées contre la population civile. Mais ceci n’est pas le cas vu les constats faits et les réalités du pays à l’exemple de la rébellion nommée CPC qui a failli sombrer la RCA dans une nouvelle crise militaro-politique en décembre dernier.