Par Cyrille YAPENDE
Bangui 31 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Dans son premier discours adressé à la nation après la prestation de serment de son second quinquennat à la tête de la République centrafricaine le 30 mars 2021, le Président réélu, Faustin Archange Touadera s’est engagé la main sur le cœur, à lutter contre l’impunité pendant sa deuxième mandature.
La date du 30 mars 2021 est marquée par l’investiture en grande pompe du Président Touadera, réélu au premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre dernier. Comme à l’accoutumée, la prestation de serment du Président se succède par un discours adressé à la nation.
Une occasion pour le Président de la République de présenter les grands axes de projet de sa société durant les cinq (5) ans à la tête de ce pays, situé au cœur de l’Afrique. La justice est l’une des points saillants ou priorités de son second mandat.
« Les atrocités et les humiliations subies pendant plusieurs années de conflits fratricides doivent nous inciter à nous fixer des lignes rouges communes et, la ligne rouge qui me paraît la plus importante, est l’impunité zéro pour tous les auteurs des crimes et délits », a déclaré le Président réélu dans son discours de circonstance.
Sans ces lignes rouges, « nous risquons de retomber dans les pièges du passé et la paix, la sécurité et la prospérité recherchées ne seront jamais trouvées. C’est pourquoi la lutte contre l’impunité sera la colonne vertébrale de mon nouveau quinquennat».
Cependant, l’homme de 30 mars 2021, réaffirme son engagement à continuer à œuvrer pour une justice indépendante, équitable, véritable garantie pour tous les citoyens quel que soit leur statut.
A cet effet, le numéro 1 de Centrafrique, engage le gouvernement à mener une réforme profonde de la justice, afin de régler le problème de la lourdeur des procédures qui assure une impunité de « fait aux auteurs » des crimes de sang et des crimes économiques.
« Nous ne laisserons plus certains politiciens en mal de légitimité, qui privilégient leurs intérêts personnels sur l’intérêt général, s’attaquer impunément aux institutions de la République et maintenir le peuple dans des souffrances indicibles, sous divers prétextes », a-t-il averti sur un ton sérieux.
Ce n’est pas tout ! Le président réélu sous la bannière politique de MCU ne décolère pas pour rappeler dans son discours que le glas de l’impunité systématique des bourreaux du Peuple centrafricain a déjà sonné dès son investiture pour son second quinquennat.
Oui ! « Nous avons l’obligation de rendre justice à toutes les victimes des crimes perpétrés dans le cadre des conflits armés qui ont endeuillé notre pays. Soigner les souffrances de la guerre en luttant efficacement contre l’impunité tout en prévenant de nouveaux cycles de violence est indispensable au relèvement du pays », a-t-il conclu.
Cette prise de position du Chef de l’Etat intervient dans un contexte où la République centrafricaine fait face à une montée fulgurante de violations des droits humains avec en toile de fond, le déclenchement des hostilités de la CPC contre le pouvoir de Bangui au mois de décembre 2020.