Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 5 avril 2021—(Ndjoni Sango) : Depuis la campagne de la pacification du pays menée par la force gouvernementale appuyée par leurs alliés russes et rwandais, la population commence à retrouver la quiétude dans les villes libérées dans la main des rebelles de la CPC.
Après la reprise de la ville de Bambari qui est une grande bastion stratégique pour les hommes de Ali Ndarassa, le patron influent du groupe le plus armé de la Saleka, beaucoup ont fui pour aller à Ngakobo, une ville que la Seleka occupait déjà avant les opérations de la pacification.
Cette ville qui est maintenant dans la main des forces coalisées du gouvernement, a encore quelque difficulté. En effet, dans la ville de Ngakobo où se trouve la grande plantation des cannes à sucre du pays exploitée par la société française SUCAF, les rebelles de la CPC qui ont été chassé dans la ville se sont retranchés dans cette plantation.
Cependant, le contingent mauritanien qui se trouve dans la ville ravitaille ces rebelles en vivre et minutions aux environs de 23 h et minuit lors de leur patrouille, selon les témoignes de la population. C’est pour cette raison que 77 personnes ont signé une pétition adressée au Président de la République pour demander le départ de la MINUSCA dans cette ville.
Notons que ce n’est pas la première fois que la MINUSCA fait ce jeu malsain dans le but d’exacerber la crise dans le pays. Dans un passé récent ils ont été pris par la population en flagrant délit de livraison des minutions aux rebelles dans la ville de Pombolo qui est située à 15 kilomètres de Kembe sur l’axe de Bangassou selon une source locale.
A cet effet, la population réclame le départ de la MINUSCA et le remplacement de leurs bases par celles des FACA. Pour la population, elle est en sécurité avec les FACA que la MINUSCA.
« Malgré leur soit disant mandat robuste qui est celui de protéger la population civile, elle n’a jamais été de bonne fois pour le retour de paix dans la paix en RCA. L’exemple palpable est celui du contingent marocain qui a laissé la population de Bakouma à la merci des CPC pour quitter la ville, afin de favoriser le braquage des véhicules des humanitaires de OCHA » commente un acteur humanitaire sous l’anonymat.
Les rebelles de la CPC qui sont déjà anéantis tournent sur la population civile pour braquer au vu et au su de la MINUSCA. Tous ces faits démontrent à suffisance la mauvaise volonté de la MINUSCA à soutenir le gouvernement centrafricain pour une réelle sortie de crise.