Bangui 25 mai 2021—(Ndjoni Sango) : Le Coordonnateur du mouvement Réseau national pour la sauvegarde des acquis de la paix, Davy Yanick Andjida, se prononce sur l’exploitation du diamant en République centrafricaine. Pour lui, le Processus de Kimberly doit se pencher sur la reprise du commerce du diamant centrafricain qui a été longtemps sous sanction.
« L’embargo imposé par le Processus de Kimberley sur le diamant centrafricain date du 10 avril 2013, et aujourd’hui huit ans plus tard, nous pensons que cet embargo ce ne justifie plus. Je tiens à féliciter le gouvernement de notre pays qui, avec les partenaires bilatéraux, a pu libérer notre pays sous le joug des groupes armés. La libération totale aujourd’hui de notre territoire national est un élément important pour que cet embargo soit levé sur l’ensemble du territoire centrafricain. Cet embargo du Processus de Kimberley n’a plus son sens d’être aujourd’hui. Il se justifie uniquement, à mon avis, par l’égoïsme de certaines puissances de priver tout un peuple de profiter véritablement des ressources minières de son pays.
Nous tenons ici à féliciter, une fois de plus nos autorités qui ont réussi à obtenir l’allègement de cet embargo du Processus de Kimberley en 2019. En effet, suite à un plaidoyer bien défendu, le Processus de Kimberley a décidé de l’allègement de cette sanction sur certaines parties du pays, dites des zones conformes. Si je ne me trempe pas, ces zones conformes sont uniquement les régions de l’Ouest de notre pays. Alors que nous savons l’importance des zones minières du Centre et de l’Est qui ne sont pas encore déclarées conformes. C’est en cela que se justifie la réaction, ce jour, du mouvement Réseau national pour la sauvegarde des acquis de la paix que je dirige.
Maintenant que le territoire est totalement libéré par l’action forte du gouvernement et ses partenaires, et que le pays est en train d’être occupé par les forces nationales avec la restauration de l’autorité de l’Etat, nous pensons que c’est un argument suffisant pour le gouvernement de demander au Processus de Kimberley la levée totale de l’embargo sur le diamant centrafricain. Mais pour notre part, nous demandons la levée sans condition de cet embargo sur le diamant de notre pays. Car, cette levée totale permettra à notre pays d’accueillir des investisseurs, mais aussi de vendre nos diamants légalement, puis elle permettra de donner du travail aux artisans miniers et aux Centrafricains de manière générale, en vue du développement économique véritable ».