Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 30 juin 2021—(Ndjoni Sango) : Le mariage précoce ou forcé exercé par certains parents aux jeunes filles à l’âge de puberté ou à celles qui sont encore mineures et naïves, constitue un grand handicap dans leurs vies sentimentales et estudiantines. Cette exigence empêche ces jeunes demoiselles de s’émanciper surtout pour leurs études et également pour leur carrière professionnelle.
Ce type de pratique est très fréquent dans les différentes communautés centrafricaines que ça soit en milieu chrétien ou musulman. D’après les constats faits au sein de ces deux communautés, quelques facteurs sont à l’origine de cette pratique.
On peut citer entre autres : la pauvreté, le manque de prise de conscience, l’irresponsabilité chez certains parents, l’impatience, etc….
Pour certains parents qui sont pauvres, la jeune fille est considérée comme une marchandise où on se lève le matin pour décider de qui va la posséder. Elle est également considérée comme une richesse qui va sortir les parents sous la pauvreté ou la misère.
Chez d’autres, on marie la fille d’une manière forcée tout simplement parce que les parents sont dans la même religion avec son ami et ils exigent à ce que ce mariage ait lieu pour renforcer les liens d’amitié qui existent entre ces deux individus ignorants.
Les dangers liés au mariage précoce sont multiples. Ils freinent la jeune mariée à arrêter ses études et entamer une vie de couple où elle ignore encore comment tenir un foyer et d’autres éventualités qui l’attendent au cours de cette nouvelle aventure.
Les parents encore naïfs et soifs des richesses de cette terre, doivent vite prendre conscience de ce drame et d’arrêter cette hémorragie avant que leurs filles puissent trouver malheur en chemin.
A force de marier les filles précocement au détriment du bel avenir qui les attendent, elles sont exposées à d’énormes conséquences. Elles vont vite concevoir et des difficultés d’accouchement surviendront et parfois les complications emmènent les filles à la morgue ; Ou encore elles ne font que mettre au monde puis deviennent vieilles à bas-âge à force d’accoucher les uns après les autres.
Les parents doivent honorer le choix de leurs filles et la laisser s’avancer dans ses études en lui donnant une opportunité de devenir une citoyenne digne et respectable dans la vie active.
C’est ce qui est regrettable. Pourtant, la jeune fille est égale à un jeune garçon à la différence des sexes et ne pose aucun problème surtout avec le concept genre qui prime actuellement où les femmes occupent également des postes de responsabilités autant que les hommes.