Par Mamadou NGAINAM
Bangui 14 juillet 2021—(Ndjoni Sango) : Il nous semble que les Centrafricains n’ont pas une culture de démocratie et de patriotisme tels que nous le connaissons dans d’autres Etats africains. Si aujourd’hui, le Rwanda ou le Burkina-Faso a eu un bon écho à travers le monde, c’est parce qu’un rouleau compresseur nommé Thomas Sankara, a tout donné et a poussé son peuple à devenir un peuple modèle de l’Afrique.
Le pays des Hommes intègres a impacté positivement en Afrique, quelle que soit l’issue de la révolution burkinabé, cette nation reste et demeure un modèle pour les pays africains. Pourquoi en République Centrafricaine, presque l’ensemble des couches sociopolitiques naviguent à contrecourant de la réalité ?
60 ans à la souveraineté internationale, n’est pas 6 mois ni 60 jours. Il n’est pas assez tard pour que ce peuple puisse se redresser lui-même car, le monde évolue et les données changent au fur et à mesure. Si le feu président fondateur B. Boganda s’est sacrifié pour que la RCA soit ce qu’elle est devenue aujourd’hui, c’est pour que le peuple centrafricain vit bien.
C’est-à-dire, se nourrir, se vêtir, se soigner, être éduquer et loger. Alors, qu’est-ce qu’on a vue et constater en ce moment ? Depuis 3 décennies, la population centrafricaine est soumise à un marathon qui ne dit pas son nom. Chaque année, tout le monde est debout et les exiles se multiplient.
Chaque année, les déplacés internes s’intensifient et les sociétés publiques que privées, sont détruites tant bien même que, l’Administration est confrontée à des difficultés qui freinent son autorité sur toute l’étendue du territoire national. Quant aux structures sanitaires, communicationnelles et autres, elles sont dans un état de dégradation très avancée.
Il est imaginable qu’en ce 21ème siècle, le Centrafricain n’arrive pas à manger trois fois par jour, et qu’on est incapable de se soigner comme il se doit. Nous sommes en train de se ressourcer après une longue crise militaro-politique qui a décimé pas mal de Centrafricains.
Si aujourd’hui, le président Touadera, est en train de faire des efforts pour redresser ce pays au plan mental, sécuritaire et économique, il y a lieu de le soutenir sans conditions. Il n’est nullement question de politique à ce stade. Chaque citoyen à son niveau, doit s’engager résolument à sauver son pays par la mise en application des réformes salvatrices entamées par le chef de l’Etat.
Nous voudrions dire par là que, les hommes politiques doivent se souvenir du passé sombre de la RCA, et que, chaque politicien, doit s’assumer dans l’intérêt national. Sans l’esprit patriotique, nul ne peut développer son pays. Laisser le temps au président Touadera de pousser la banque jusqu‘en 2025 pour permettre à la RCA de se redresser.
A quoi sert l’instabilité politique dans un petit pays pauvre qui, bien riche en ressources minières mais paradoxalement pauvre.