Par Erick NGABA
Bangui 21 Août 2021—(Ndjoni Sango) : Le 18 août 2021, le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra a présidé la 7ème session du comité stratégique du programme national de DDRR, du processus de la RSS et de la Réconciliation Nationale. La tenue de ses assises permet aux acteurs impliqués de revoir les nouvelles orientations de ce programme face aux défis auxquels le pays est confronté.
De nouveau, le gouvernement centrafricain se penche sur la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) des groupes armés. La tenue ses assises de la mise en œuvre du DDRR a été interrompue depuis décembre 2019, lorsque le pays faisait face à l’apparition de la pandémie de Covid-19 et la tentative de prise de pouvoir par la rébellion CPC.
Ces facteurs ont bouleversé toutes les données du programme DDRR. L’avènement de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dirigée par l’ancien président François Bozizé pour déstabiliser les institutions du pays, a provoqué la défection de certains leaders et groupes signataires de l’accord de paix et acteurs de ce programme.
C’est pourquoi, le président de la République a trouvé nécessaire de revoir ce programme DDRR. Il s’agit là de le contextualiser avec les défis de l’heure.
« La vie de la nation a connu de grands changements qui rappellent la nécessité de révision et de nouvelles orientations dans l’organisation et la conduite du processus de paix telles que conçues au lendemain de mon premier mandat à la magistrature suprême de l’Etat. Le pays a dû faire face aux défis d’ordre sécuritaire, socio- économique et sanitaire dus à la survenance de nouvelles violences commises par certains groupes armés, signataires de l’APPR qui ont repris les armes et créé une nouvelle coalition armée, dénommée la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC)».
La 7ème session a eu lieu le mercredi dernier, a permis d’analyse et évaluer les résultats du programme DDRR, et de faire le point de la suite des recommandations importantes à exécuter pour les valider et ordonner aux structures compétentes les actions à mener.
« De l’avis de tous et du mien également, l’exécution du DDRR doit être globale, prenant en compte la totalité des éléments du groupe armé engagé dans le programme, afin de créer un lien direct avec la dissolution intégrale des groupes qui, bien entendu, sera conduit de commun accord entre les parties à l’Accord et les partenaires, conformément à ses clauses », a renchérit Faustin Archange Touadéra.
Pour le président de la République, la priorité dans les prochaines missions du DDRR doit être accordée à toutes les options de sortie, sans privilégier, d’après le lui, quelques-unes, notamment l’intégration dans les Forces de Défense et de Sécurité et dans les USMS, au détriment de la réinsertion sociale comme cela a été le cas jusqu’ici.