Par Thomas KOSSI
Bangui 1er septembre 2021—(Ndjoni Sango): Le système éducatif en République centrafricaine, connaît de réelles preuves de forts embouteillages en son sein. A en découvrir par ce que vos yeux vont suivre.
Cette matinée de vendredi dernier dans une école de Bossangoa, une ville située au nord de la RCA, le maître donne son cours comme de coutume. Il est à la page d’Hygiène lorsque la porte s’ouvre comme un vent violent. Un père d’enfant est là et demande que celui-ci puisse venir avec lui pour nécessité de chasse dans la brousse. L’enseignant en pleine explication, est court-circuité et ne sait à quel saint se vouer.
L’homme cite le nom de son enfant qui ne tarde pas à répondre à cet appel. Et donc ensemble, les hommes s’en vont vers le lieu de chasse. Car, une fois devant la maison d’habitation, le père rentre dans la maison se munir de son « Gom-toua ou Banda gui kwa », littérairement dit arme de chasse à fabrication locale.
Le petit se change dans son accoutrement et enfile sa tenue de chasse. Puis, les voilà rentrer dans la broussaille pour la grande chasse. Une bête sauvage venait d’être blessée et qu’il fallait venir en rescousse pour l’abattre définitivement.
C’est alors que le chasseur a été quérir son fils pour chasser les animaux devant coûter et de l’argent et de quoi nourrir la famille. Seulement, l’enfant se trouvait en salle de classe en cette heure-là, surtout, à l’heure d’hygiène pour le faire sortir et l’emmener dans la brousse.
Que dire quand les progénitures sont à l’apprentissage et que leurs parents viennent les tirer de cette belle merveille ? L’école qui aura fait de leurs parents un responsable sérieux et accompli pour leur éducation des instants, l’on vient les en empêcher pour des inutilités hors gammes.
Comment ce petit enfant maîtrisera le français qu’il enseignera demain à ses semblables ? Attendons de voir demain.