Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 2 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : La lutte contre la levée totale de l’embargo sur les armes en République centrafricaine, est non seulement l’une des préoccupations majeures du gouvernement, mais également pour le peuple centrafricain en général. C’est dans cette optique que les Artistes danseurs traditionnels se sont mobilisés ce samedi 2 octobre dans un sit-in pour montrer leur mécontentement contre cette sanction de l’ONU.
Plusieurs manifestations se font depuis un moment dans la capitale centrafricaine par les filles et fils du pays, pour protester contre la prolongation de l’embargo sur les armes en Centrafrique par le Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Ce week-end au centre-ville de la capitale Bangui, plus de 100 personnes notamment des artistes se sont mobilisés pour soutenir la déclaration du président Touadera à la tribune de l’ONU demandant la levée totale de l’embargo.
« Cette situation de l’embargo que nous traversons, nous tient vraiment à cœur. Le but de cette manifestation est de soutenir les efforts du président Touadera, qui s’est rendu récemment à New-York pour plaider le sort de notre pays qui est sous la sanction des Nations-Unies avec l’embargo. C’est ce qui nous a motivés de lui donner un coup de main à travers cette mobilisation pour lui faire savoir que nous les artistes danseurs, nous sommes également dans ce combat national et patriotique », a fait savoir Joachim Tiabasse, responsable du groupe de danse traditionnelle Wandara Ti Siriri.
« Le peuple centrafricain a beaucoup souffert durant les récentes crises post-électorales. Nous demandons aux membres décisionnaires du Conseil de sécurité des Nations-Unies de lever la sanction de l’embargo sur les armes dans notre pays, afin qu’il puisse être libre et aussi de doter nos forces gouvernementales avec des armes pour protéger non seulement les fils du pays dans la capitale et les périphéries mais également nos frontières respectives », a-t-il conclu.
Il y a de cela 8 ans, plus précisément depuis 2013, que la République centrafricaine, est sous cette sanction de l’embargo. Malgré de nombreux plaidoyers faits par les autorités compétentes de ce pays et ses fils, le phénomène de l’embargo reste encore une situation déplorable pour le pays de « Zo Kwe Zo ». Cette mesure empêche les forces armées centrafricaines de se doter en moyens militaires conséquents pour faire face aux défis sécuritaires dans le pays.