Par Marly Pala
Bangui 21 octobre 2021—(Ndjoni Sango): En vue d’améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement pré-primaire et de l’éducation de base et renforcer la gestion et la résilience du secteur éducatif en Centrafrique, le gouvernement, appuyé par la Banque mondiale, a lancé officiellement le Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education (PAPSE 2). La cérémonie du lancement de projet en faveur de l’éducation a eu lieu le mercredi, 20 octobre dans la salle de réunion du Complexe Scolaire International Galaxy à Bangui, en présence de plusieurs personnalités nationales et internationales.
Le secteur éducatif joue un rôle très important pour le développement d’une nation. La République centrafricaine est un pays où la question de l’éducation reste un défi très important à relever, après ces longues années de crises sécuritaires.
Et pour sauver ce secteur à travers le renforcement de la gestion globale et la résilience du système éducatif, plusieurs projets ont été mis en place entre et autres, le Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education et celui d’Urgence pour le Soutien à l’Education de Base (PUSEB), appuyés par les partenaires au développement de la République centrafricaine.
Selon Oula Coulibaly, chargé des opérations, représentant par intérim de la Banque Mondiale, ce projet vient compléter bon nombre d’autres déjà effectués : « Le PAPSE 2 comprend quatre composantes qui, complémentaires, visent à améliorer l’accès au pré-primaire, primaire et le premier cycle du secondaire ; améliorer la qualité de l’éducation et de la formation initiale et continue des enseignants ; renforcer la gestion et la résilience globale du secteur et la dernière composante est celle d’urgence. La Banque mondiale va accompagner le gouvernement centrafricain dans cet exercice d’évaluation des acquis. Et la Banque mondiale félicite le gouvernement centrafricain pour sa décision de lancer l’introduction de la langue Sango dans le système d’éducation dès les premières années du primaire afin de faciliter les acquisitions pour les élèves. Car, les expériences des enseignements dans les langues nationales dans les pays tel que le Burundi et le Burkina Faso, ont permis de réduire la scolarité au niveau du primaire, de 6 à 5 ans, tout en mettant des résultats satisfaisants », a-t-il soutenu.
Pour Mahamat Moukadas Noure, ministre en charge de l’éducation nationale, ce fonds est mis en place dans le cadre du projet d’urgence et de soutien à l’éducation de base :
« Le secteur de l’éducation a été profondément touché par ces crises récurrentes ce qui fait que le système éducatif connaît de réelles difficultés. C’est dans ce cadre que suite au plaidoyer en faveur du secteur de l’éducation, la Banque mondiale, l’un de nos partenaires privilégiés, va mobiliser à travers IDA, un don d’un montant de 25 millions de dollars américains, mis dans le cadre du projet d’urgence et de soutien à l’éducation de base qui est l’un des projets phares de notre système éducatif. Ce qui va permettre d’intervenir dans un système d’éducation et cela dans un objectif ambitieux », a-t-il dit.
Il faut rappeler que la convention de financement de ce Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education a été signée le 4 mai après l’approbation du conseil d’administration de la Banque mondiale et il est entré en vigueur, le 15 juillet dernier, afin de renforcer le secteur de l’éducation en République centrafricaine.