Par Mamadou NGAINAM
Bangui 26 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : L’histoire ne se répète pas à moins qu’elle soit élogieuse dit-on. La République centrafricaine est un pays à part en Afrique. Beaucoup de choses se sont passées dans ce pays avec des conséquences fâcheuses dont les stigmates sont encore visibles sur le plan social, économique et politique.
L’histoire étant longue, nous ne pouvions revenir là-dessus dans cet article d’analyse. Seulement, il est important de tirer les leçons du passé, du présent afin de mieux aborder l’avenir. Si certains pays africains arrivent à tirer les leçons du passé, pourquoi en Centrafrique, ces leçons ne peuvent-elles pas servir d’exemple à tout un chacun en commençant par la tête jusqu’aux pieds ?
Plusieurs leçons méritent d’être retenues en Centrafrique. Au plan économique, nous pourrions dire qu’il existe une économie forte susceptible de maintenir le cap en période de crise. Beaucoup de compatriotes vivent du jour au jour. Seuls les passants dans le sciage du pouvoir, ont la possibilité de garantir des moyens nécessaires en période difficile.
Il y a eu plusieurs aides budgétaires, des projets de développement financés par les Institutions financières sous-régionales, régionales et internationales. Où en sommes-nous avec les résultats ? Les années 2000, ont été les moments les plus troublants de la RCA. Les projets et travaux d’exploitation de la cimenterie de N’zila, du pétrole de Bouroumata, des financements à divers niveaux, ont été drainés des financements énormes.
Seulement, les détournements des deniers publics et autres aides budgétaires, ont mis à mal le décollage économique de la RCA. Ces dirigeants de l’époque, assoiffés de gain facile et de s’abreuver illégalement sur le dos du peuple, sont partis avec suffisamment d’argent qui servent aujourd’hui, des moyens de destruction du pays.
Autant de rebellions, de destruction des biens publics et privés ouvrant la voie à des crises sociales, politiques et économiques, sont les lots de la gestion gabégique et calamiteuse de la chose publique. Loin de faire le procès des compatriotes ou des régions, il faut le reconnaître que les évènements successifs survenus dans le pays, ont donné l’occasion aux étrangers hypocrites, de piller nos biens.
Que ça soit à l’entrée des Libérateurs, des Bayamoulengués des Séléka etc… la RCA a beaucoup perdu. Les mêmes causes produisant les mêmes faits, détruisent énormément. Ce tableau noir de l’histoire centrafricaine, nous amène à nous questionner, si la période actuelle placée sous la gouvernance du président Touadera, pourra être propice pour la stabilisation du pays et la relance économique ?
Plusieurs projets du développement de la RCA à l’horizon 2025, initiés par le chef de l’Etat, semblent promoteurs pour la RCA. C’est là, il y a lieu de dire que, ceux qui avaient eu à gérer le pays en leur temps, donnent l’occasion à ceux qui sont à la charge du pays en ce moment, de s’affirmer car, il est dit, chaque chose a son temps.
Les hommes passent, mais un Etat reste un Etat. Toutes les compétences s’avèrent nécessaires pour le développement d’une nation.