Par Mamadou NGAINAM
Bangui 28 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Les choses s’accélèrent ces derniers temps à la Société Centrafricaine de Télécommunication (SOCATEL). Le personnel, entré en grève depuis la semaine dernière, réclame 8 à 9 mois d’arriérés de salaires qui s’élèvent à 69 mois.
Ceci dit, depuis plusieurs années, le personnel de la SOCATEL, broie du noir et l’on enregistre plusieurs décès parmi le personnel qui n’arrive pas à joindre les deux bouts à cause de la cherté de la vie, mais aussi pour certains qui sont des locataires. Avec cette situation sociale très dramatique, certains déclarent que leurs enfants n’ont pas accès à l’école.
Certains sont décédés sous l’effet de la misère. Bref, la situation est alarmante pour les personnels de la SOCATEL que personne ne peut démentir. Avec cette nouvelle rentrée scolaire, des voix s’élèvent pour que le gouvernement puisse prendre sa responsabilité afin de résoudre une partie des difficultés auxquelles les agents de SOCATEL sont confrontés.
A ce titre, les délégués du personnel de cette entreprise publique, déclarent que, ils ne baisseront pas les bras jusqu’à preuve du contraire, même s’il faille qu’ils restent durant un an dans la rue. Il faut le dire, le problème de la SOCATEL remonte à plus de cinq ans, qui persiste encore et perdure dans le temps.
Alors, il y a lieu de se demander, à quand une solution à au moins 50% pour désamorcer la crise ? A entendre parler, le ministre de tutelle M. Gourna Samuel NZAKO, il lance un appel à l’endroit du personnel de la SOCATEL à être patient car, il y a recherche de solution à plusieurs niveaux dont celle de la privatisation de ladite société qui est lancée auprès des partenaires financiers.
Comme il est dit, le ventre affamé n’a point d’oreille, alors, est-ce que le personnel affamé entendra ce message ? Quant aux Enseignants du secteur public à travers leurs syndicats, demandent la revalorisation du SMIG-SMAG, c’est-à-dire, le Salaire Minimum Interpersonnel Garanti (SMIG) et le Salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG), doit atteindre 40% avec effet immédiat, sinon ces derniers entendent bafouer le protocole d’accord signé avec le gouvernement via le ministère de la fonction publique.
Entretemps, le Premier ministre, chef du gouvernement, avait reçu en audience les responsables syndicaux. A l’issue de cet entretien, une promesse allant dans le sens d’application des textes en vue, permettra de revaloriser le SMIG- SMAG, en fonction des moyens de l’Etat, confronté aux problèmes sécuritaires.