Par Juste MBANGO
Bangui 9 Novembre 2021—(Ndjoni Sango) : Au Portugal, la police a réprimé un réseau criminel qui aurait impliqué les casques bleus des Nations Unies en RCA utilisant des avions militaires pour faire passer de l’or, des diamants et de la drogue. C’est ce qu’ont annoncé lundi denier les autorités portugaises dans des communiqués.
Dans un communiqué, la police a déclaré que tout au long de la journée, plus de 300 inspecteurs ont perquisitionné près de 100 maisons à travers le Portugal pour recueillir des preuves liées à l’enquête, sous le nom de code « Opération Myriad ». Dans un autre communiqué, les forces armées ont déclaré que des soldats portugais pourraient avoir été utilisés comme coursiers pour transporter les marchandises illicites de la RCA au Portugal. C’était en décembre 20219, que l’armée a été informée de ces soupçons.
Le ministre portugais de la défense, Joao Cravinho, a déclaré avoir informé les Nations Unies l’année dernière. Selon la police portugaise, le « réseau criminel » avait des liens internationaux et aurait fait passer en contrebande les matériaux illicites pour ensuite blanchir l’argent. Dix personnes, dont certains ex-militaires, ont été arrêtées jusqu’à présent et devraient comparaître devant un juge mardi.
Des centaines de militaires portugais ont été déployés en RCA, le pays riche en or et diamants de 4,7 millions d’habitants, au cours des dernières années dans le cadre de missions de maintien de la paix. La RCA est embourbée dans la violence depuis qu’une coalition de rebelles majoritairement musulmans connue sous le nom de Séléka a pris le pouvoir en mars 2013.
Les forces armées portugaises ont déclaré avoir signalé « immédiatement » la situation à la police et rapidement ordonné davantage de contrôles de contrôle sur les officiers arrivant de missions à l’étranger. « Les forces armées rejettent totalement ces comportements qui contredisent les valeurs de l’institution militaire », a-t-il déclaré, ajoutant que les personnes impliquées seraient tenues pour responsables si elles étaient reconnues coupables.
Les Nations Unies suivaient l’affaire après avoir vu les reportages des médias, a déclaré lundi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, aux journalistes à New York.