Par Marly Pala
Bangui 16 novembre 2021—(Ndjoni Sango). Le 12 novembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations-Unies voté la prorogation du mandat de la MINUSCA jusqu’en novembre 2022. Au cours d’une déclaration fait le lundi 15 novembre à Bangui, l’Organisation des Patriotes en Centrafrique par la voix de son président fondateur Cyriaque Azouassa, recommande à cette mission onusienne en RCA d’exercer cette fois, dans toutes ses attributions.
La Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en Centrafrique a été dépêchée en 2014, alors que le pays fait face à une situation sécuritaire tendue, suite aux conflits militaro-politiques de 2013. Mais, cette mission qui, a pour objectif principal, la protection des populations civiles, éprouve des difficultés sur le terrain et est parfois taxée de connivence avec certains groupes armés.
Malgré la présence massive des différents contingents sur les villes assiégées par les groupes armés, la population continue de vivre sous le joug de ces hommes en armes et on compte aussi de nombreuses personnes déplacées, fuyant les violences.
Le 12 novembre dernier, le mandat de cette mission a été renouvelé pour un an avec pour principales tâches, la protection des civils, la mise e œuvre du cessez-le-feu, l’APPR et l’acheminement en toute sécurité de l’aide humanitaire.
A en croire Cyriaque Azouassa, président fondateur de l’OPCA, ce nouveau mandat doit être celui qui va permettre à la MINUSCA d’exercer dans toutes ces attributions : « C’est avec beaucoup d’amertumes que nous avons appris la prolongation du mandat robuste de la MINUSCA. Et comme le fait accompli, nous exprimons comme forte recommandation, que cette fois-ci, ce mandat va s’exercer sur toutes ses attributions. Ce qui veut dire que la MINUSCA doit seulement s’atteler à son mandat qui est de protéger les personnes et biens, ce qui n’est pas le cas à ce jour. Et nous condamnons et déplorons du fait que le sang des Centrafricains continue de couler à ce jour. Voilà ce que nous, membres de l’OPCA, avons gardé du premier mandat de la mission jusqu’à ce jour. Et nous attendons jour pour jour de ce nouveau mandat, le processus de la levée de l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique, cela nous offre l’opportunité. Mais si on continue de meubler le décor, en amenant beaucoup de contingents et matériels, sans rien faire, nous estimons que c’est plutôt le PAM et les ONG centrafricaines qu’il faut consolider et accompagner pour le bien-être des citoyens », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs ajouté en ce qui concerne le dialogue républicain qui suit son cours, qu’il ya eu plusieurs dialogues qui avaient eu lieu avec des mêmes acteurs, mais aucun changement n’est constaté.
A cela, ce prochain dialogue doit refléter de l’innovation afin de permettre au peuple qui aspire à la paix de vaquer librement à ses occupations. Ce qui revient à dire qu’on dialogue qu’avec ceux qui sont épris de justice et l’exception de ceux qui sont à l’origine du désastre en République centrafricaine.
Cette déclaration intervient trois jours après le renouvellement du mandat de la MINUSCA et au moment où la République centrafricaine se prépare à abriter le dialogue républicain tant attendu par tout le monde.