Par Marly Pala
Bangui 10 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : La République centrafricaine commence à perdre sa renommée en ce qui concerne le basketball. Ceci, à cause de plusieurs difficultés que rencontre la sélection nationale, suite à certains malentendus enregistrés dans le rang des acteurs entre et autres, le bureau fédéral, la direction technique nationale et le ministère de la jeunesse et sports. Serge Singha-Bengba, président de la fédération centrafricaine de basketball demande au ministre de la jeunesse de laisser ladite fédération, travailler librement. Demande faite, le vendredi 10 décembre, lors d’un point de presse tenu au siège de la fédération à Bangui.
Le basketball centrafricain connaît une régression considérable ces derniers temps. Cela s’explique par l’échec de la sélection à l’afro basket de Kigali et les défaites lors de la première fenêtre des éliminatoires de la coupe du monde, jouée à Benguela en Angola.
Pour cause, les malentendus entre le staff technique et le bureau fédéral, l’ingérence du ministère de tutelle dans la gestion des activités de cette fédération et plusieurs autres facteurs néfastes qui gangrènent ce milieu sportif.
Selon Aimé Serge Singha-Bengba, président de la fédération centrafricaine de basketball, l’ingérence du ministre de la jeunesse et des sports dans la gestion des activités de cette fédération est la cause des échecs de cette équipe : « D’abord vous remarquerez aisément que sur 8 pays présents à Benguela, notre équipe était la seule qui était conduite par son ministre des sports à cette fenêtre qualificative. Ce qui tout en étant incongru et budgétivore avec la présence de son directeur de protocole, ne nous a pas empêchés d’être derniers de notre groupe. Ensuite, obnubilé que la qualité de sa bonne gestion allait se mesurer à l’aune de la somme qu’il allait ramener au Trésor Public, le ministre a multiplié des décisions contreproductives aux conséquences dévastatrices dont voici quelques exemples non exhaustifs ; tentative de diminution unilatérale de moitié de la prime de sélection des joueurs, qui avait été fixée depuis 2009, à 1500 euros, et cela, à une heure de notre match capital contre la Guinée. Cela a entraîné une grève des joueurs non pas pour l’argent, mais pour le manque de respect de la parole donnée et du budget validé par le gouvernement. Le refus de payer les produits pharmaceutiques pour les soins des joueurs au prétexte que ceux étaient trop chers, alors qu’une ligne budgétaire conséquente était prévue pour cela. C’est pourquoi certains joueurs n’ont pas pu convenablement être pris en charge, pour ne citer que ces cas », a-t-il dénoncé.
Il a par ailleurs ajouté que l’autre ingérence du ministre et non des moindres, est que les statuts et les textes de base de la fédération disent clairement que le DTN est nommé par décision du ministre des sports sur proposition du bureau fédéral.
Mais le retrait de la confiance à ce DTN en désaccord avec le bureau, le staff technique et médical et avec les joueurs, n’a pas empêché le ministre de l’imposer dans la délégation de Benguela, ce qui déconcentre les athlètes pour la compétition.
Ces différends, enregistrés au sein du milieu de basketball centrafricain ont impacté négativement sur la sélection nationale. Alors une prochaine étape attend les Fauves de Bas-Oubangui pour le mois de juillet 2022. Et aussi, ces malentendus, faut-il le rappeler, peuvent provoquer la sanction de l’équipe centrafricaine par la FIBA, si aucune solution idoine ne soit trouvée.