Par Fofito Mattas
Bangui 18 février 2022—(Ndjoni Sango): La mission onusienne, installée depuis 2014 pendant les crises militaro-politiques, n’a toujours pas rempli sa mission maîtresse qui consiste à protéger la population civile et ses biens, à mettre hors d’état de nuire les groupes armés, ce qui n’est pas le cas. Peut-on connaître les raisons évoquées par les filles et fils du pays qui réclament aujourd’hui son départ imminent sur le territoire national?
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation de la paix en Centrafrique (Minusca), n’a toujours pas donné satisfaction au peuple centrafricain qui a sollicité son arrivée.
Des exactions commises par-ci par-là, sa complicité avec les groupes armés, des crimes et accidents mortels de circulation commis par ces casques bleus de l’ONU, tout cela pousse la population à demander purement et simplement, la suspension de son contrat ainsi que sa mission.
Ce que le peuple centrafricain réclame à cette mission, est qu’elle dispose tout d’abord d’un budget colossal, des arsenaux de guerre et moyens logistiques adéquats, qui devraient normalement permettre aux Centrafricains de retrouver la paix définitive tant souhaitée en éradiquant toutes les troupes rebelles ; mais, hélas! Cette mission de l’ONU fait autre chose qui n’est pas soulignée dans la convention qu’elle a signée avec les autorités centrafricaines.
Des manifestations et mécontentements contre cette mission onusienne, des crimes commis sur des populations qui restent encore impunis, des violences et abus sexuels des casques bleus sur des mineurs et jeunes filles, le trafic des ressources naturelles (diamants et or), son appui financier et logistique aux forces négatives, ont poussé certaines organisations de la société civile, à organiser des sit-in, tables rondes et autres débats pour démontrer la culpabilité de la Minusca, afin que justice soit faite.
Si on se réfère à quelques crimes commis par cette mission sur la population, en citant l’acte posé par les contingents onusiens de la Minusca à la date du 10 août 2021, dans la ville de Bria, où une adolescente âgée de 11 ans a été accidentellement tuée par balle par les casques bleus ; le 1er novembre 2021, une autre adolescente de 16 ans a été écrasée par un bus de la Minusca appartenant au contingent égyptien. Ces misères prouvent à suffisance que la Minusca a failli à sa mission.