Kizer MAÏDOU
Bangui 4 mars 2022—(NDJONI SANGO) : L’accès des humanitaires pour une assistance aux victimes des conflits en RCA demeure une priorité et un défi pour les activités du Comité International de la Croix Rouge (CICR) pour l’année 2022. Une situation qui a été présentée dans une matinée d’échange avec la presse et de présentation des vœux du chef de la délégation du CICR le jeudi 3 mars à Bangui.
Après avoir présenté le Bilan des activités du CICR pour l’année 2021, Philippe Beauverd chef de la délégation du CICR en Centrafrique précise que l’aspect sécuritaire permettant aux volontaires d’avoir un accès direct aux victimes du conflit constitue un défi majeur pour le programme de l’année 2022.
Selon le chef de la délégation, cette situation s’est déjà aggravée presque deux fois au courant des années précédentes et demeure un sujet à défier pour l’exercice de l’année en cours :
« Un autre défi important c’est l’accès. L’espace humanitaire est compromis en raison de l’instabilité et la criminalité. La RCA reste l’un des contextes plus dangereux pour les travailleurs humanitaires. Au moins un incident de sécurité contre des humanitaires est signalé chaque jour. Cette situation s’est déjà aggravée cette année, avec presque deux fois plus d’incidents qu’en 2020 » a mentionné le Chef de la Délégation.
Les attaques ciblées et incursions des groupes armés voire les opérations militaires difficiles sur le terrain empêchent d’avoir un accès direct pour pouvoir apporter un secours d’urgence et d’apporter une assistance aux victimes des conflits.
Dans cette situation, le CICR se dit optimiste pour la mise en œuvre de son programme pour l’année 2022, attend trouver des nouveaux moyens pour apporter l’assistance d’urgence aux personnes qui sont dans le besoin:
« Dans un contexte d’incertitude politique, de violence et d’instabilité, la tension dans le débat politique et la polarisation des positions amènent le CICR à être beaucoup plus prudent dans nos prises de position et le choix de nos actions humanitaires. Aujourd’hui plus que jamais, il nous faut non seulement rester fidèles à nos principes, mais aussi trouver de nouveaux moyens de mieux servir les millions de personnes qui ont besoin d’aide. Il nous faut également redoubler d’efforts pour faire en sorte que le caractère neutre, impartial et indépendant de nos activités humanitaires soit compris et respecté de tous » a-t-il ajouté en conclusion.