Par Fofito Mattas
Bangui 7 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Dans diverses sociétés centrafricaines, il y a parfois une partie du revenu qui est dégagé pour une épargne dans une banque, une caisse mutuelle. De nos jours, bon nombre des Centrafricains s’adhèrent à une autre forme de cotisation parallèle communément appelé Tontine. Ce type de contribution se fait sur diverses modalités en commun accord avec les contribuables.
Le salaire seul ne suffit pas. Il faut créer d’autres activités secondaires dans l’espoir d’avoir d’autres ressources ou entrées financières qui peuvent soulager certaines dépenses de la famille et des assistances diverses. C’est dans ce contexte que certaines personnes se regroupent pour mettre en place une telle cotisation qui serve parfois à construire ou à créer une activité qui génère encore de l’argent.
Cette cotisation se fait dans plusieurs milieux. Les milieux professionnels avec les cadres et personnels de chaque département ont également ce type de cotisation. Dans les lieux de boissons locales qu’on appelle le vin de palme et autres milieux comme les commerçants au marché. Cette cotisation à un minimum de souscription. C’est-à-dire, on fixe le montant à cotiser avec le chronogramme des bénéficiaires pour la durée déterminée.
« Pour certaines personnes, elles pensent que le fait pour nous de boire le vin de palme à la longueur de la journée ou le week-end veut dire qu’on n’a rien à faire dans la vie alors que c’est faux et ça dépend de tout un chacun. Pour nous à Zilla, on se réunit tous les dimanches autour de la table avec nos vins et chacun de nous cotise une somme de 2000FCFA. Nous sommes au nombre de 30 ce qui fait 60.000 FCFA, qui va être remis à 2 bénéficiaires après le tirage au sort. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut avoir 30.000 FCFA », a fait savoir le bénéficiaire d’une tontine à Zilla plus précisément à Garangbako sur la route de M’baiki.
Dans certaines associations où on fait les tontines, les membres de l’association organisent parfois des cérémonies de remise de fonds aux bénéficiaires et ils vont même au-delà en faisant des gestes sauveteurs et assistances à une ou un membre qui vient d’avoir une nouvelle naissance dans sa famille ou un cas de décès. Cette initiative mise en place a permis à certaines personnes d’avancer dans la vie en avoir aujourd’hui un toit ou une affaire florissante.
