Par Juste MBANGO
Bangui 21 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Dans une lettre ouverte adressée au Représentant spécial du Secrétaire générale de l’ONU à Bangui, le coordonnateur du Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix, Davy-Yannick ANDJIDA, a demandé à la MINUSCA de donner des explications publiques au Centrafricains sur l’affaire d’une cargaison d’armes dont des mines explosives, qui a été saisie la semaine dernière par la gendarmerie nationale. Une manifestation de dénonciation y relative a eu lieu ce lundi à Bangui.
A Bangui, les interrogations continuent de se faire au sujet d’une contrebande des armes et des marchandises impliquant les casques bleus de la Minusca. Les organisations de la société continuent de se mobiliser pour faire la lumière sur l’affaire de ces armes et marchandises trafiquées par la Minusca.
Le Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix a adressé, à travers son coordonnateur, une lettre ouverte au chef de le MINUSCA et représentant de Secrétaire générale des Nations unies à Bangui.
« Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies j’ai été choqué de la nouvelle selon laquelle, grâce à la vigilance de la Gendarmerie Nationale, deux camions privés contenant des conteneurs des Nations Unies ont été interceptés à Beloko avec des armes sophistiquées de guerre et des mines. Gravissime sans que les autorités Centrafricaines ne soient informées », ainsi, d’indigne Davy-Yannick ANDJIDA dans son courrier.
Conformément au mandat de la MINUSCA, les casques bleus doivent s’interdire de la contrebande en Centrafrique. Au regard de ces faits fragrants sur le terrain, le coordonnateur du RNSAP, Davy-Yannick ANDJIDA, s’interroge :
« L’on s’interroge, Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies à quoi servent ces armes non conventionnelles à destination de la RCA ? Pourquoi ces camions privés qui transportais des conteneurs des UN sont-ils sans escorte ? Pourquoi engagés seulement des chauffeurs civils qui n’ont aucune connaissance sur la gestion et le maniement des armes ? Comment comprendre cette stratégie qui consiste à mélanger les fournitures de Bureau et les armes de guerre ? Est-ce pour tromper la vigilance des autorités Centrafricaines ? Pourquoi la MINUSCA amène-t-elle des mines anti personnelles alors que son but recherché est de déminer l’ensemble du territoire ? Autant de questionnement qui m’effraie à croire à la crédibilité de la MINUSCA et de sa capacité à rassurer le citoyen lamnda».
Dans sa lettre ouverte, le coordonnateur demande au chef de la MINUSCA de donner une réponse publique qui pourra convaincre les Centrafricains.
« Monsieur le Représentant de la MINUSCA, sauf erreur de ma part et peut être que mes éléments ne sont pas fondés, j’aimerai avoir une réponse publique de la part de l’organisation que dirigiez sur les faits qui ont fait objet de ma lettre afin d’apaiser le cœur des Centrafricaines et Centrafricains qui continuent de s’interroger sur le véritable apport de la MINUSCA dans la pacification du Pays », a-t-il insisté.
Avant de terminer dans son courrier, le coordonnateur de ce mouvement de la société civile, appelle le leadership de la MINUSCA de veiller au strict respect du mandat de la MINUSCA, de contrôler scrupuleusement les comportements de certains contingents et personnel.