Par Mamadou NGAINAM
Bangui 23 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Les difficultés liées aux phénomènes de la carence des monnaies et des petites coupures de billet, depuis quelques temps, ne touchent pas seulement les secteurs informels mais également les établissements de micro-finances. Tel est le cas de la Sofia-crédit, où c’est encore les clients qui fournissent les petites coupures à cet établissement bancaire.
La RCA devient un pays où tout semble être pris à la légère ou encore négligé quelques soit l’importance ou l’urgence à exécuter. La Banque centrale qui est la banque mère des banques secondaires, est la seule institution habilitée à mettre en circulation une quantité de monnaie qui doit être utilisée afin de réguler le circuit bancaire. Hormis l’insuffisance des agences bancaires de proximité en RCA, il y a également la mauvaise gestion de la clientèle par ces banques traditionnelles.
Comme si la banque centrale fait la sourde oreille face aux multiples plaintes et suggestions faites clients qui ne cessent de réclamer à cette institution ses prérogatives. Les constats faits sont nombreux, il suffit juste d’aller Sofia-crédit et voir comment les clients eux-mêmes qui sortent pour chercher la monnaie afin d’y effectuer les opérations.
Que ça soit aux guichets de retrait des fonds ou ceux du service de Western-union, cette situation prouve à suffisance que le concept marketing auquel le client est roi est loin d’être appliqué dans les institutions bancaires qui sont installées en République centrafricaines. Les caissières dans leur vitrine ordonnent aux clients quel que soit l’âge de la personne d’aller chercher des petites coupures à l’extérieur et revenir faire l’opération.
D’abord, le retrait des fonds dans les institutions et agences bancaires constitue un grand souci en ce sens que, pour une opération de retrait ou d’envoi, on peut passer toute une journée, pire encore, lors de payement de salaire des fonctionnaires. A cela s’ajoute encore ce souci des petites coupures dont les cris d’alarme n’alertent personne.