RCA: la question de révision de la constitution divise les délégués au dialogue républicain

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Débat en plénière du dialogue républicain au parlement centrafricain

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 26 mars 2022—(Ndjoni Sango) : La recommandation de la commission : Gouvernance politique et Etat de Droit, Renforcement Démocratique et Institutionnel sur la révision des certaines dispositions de la Constitution du 30 mars 2016, lors du débat en plénière le 25 mars 2022 du dialogue républicain, a soulevé une tension électrique entre les pouvoirs publics et les organisations de la société civile qui menacent de boycotter les travaux. 

Prévu du 21 au 27 mars 2022, les travaux du dialogue républicain se poursuivent encore à l’Assemblée nationale avec les débats en plénière sur les propositions et recommandations soumettant au présidium pour validation.

A la 5ème journée, les têtes ont chauffé sur la question de la révision et la relecture de la Constitution du 30 mars 2016 qui divise les délégués de la majorité présidentielles et les organisations de la société civile. Certains s’opposent à cette proposition de révision, pendant que d’autres sont favorables à cette révision de la constitution qui vise à adapter l’actuelle loi fondamentale de la République centrafricaine au contexte sociopolitique de l’heure.

Face à cette  situation, la société civile conditionne sa participation au reste des travaux de ce forum par le retrait purement de cette recommandation faite par la commission numéro 2. Les membres de la société civile centrafricaine, représentés à ces assises, ont fait un front commun pour s’opposer aux délégués du pouvoir public.

« Il est anticonstitutionnel, parce que c’est même contre les termes de référence du dialogue. C’est un  dialogue républicain et non politique,  l’argument que nos frères de la majorité avance est infondé. On ne renforce pas les institutions républicaines par la Constitution mais c’est plutôt par la loi fondamentale de ces institutions », a déclaré Gervais Lakosso, délégué de la société civile de Centrafrique.

Du côté du parti au pouvoir, Fidèle Gouandjika, Conseiller spécial du Chef de l’Etat centrafricain, justifie que les propositions de la majorité présidentielle ciblent certaines dispositions pour permettre de renforcer certaines institutions républicaines et non l’article de la Constitution qui ne prohibe à toute personne de modifier le nombre de mandat fixé à deux.

Cette problématique de la révision de la Constitution a failli boycotter les travaux du dialogue mais le présidium a décidé en unanimité de renvoyer cette question à l’appréciation des instances compétentes à savoir, le Président de la République centrafricaine et l’Assemblée nationale.

Il est à rappeler que le dialogue républicain qui s’est ouvert le lundi dernier, va s’achever le dimanche 27 mars 2022. Sur 5 commissions, 3 ont été déjà abordées par la plénière depuis le mercredi dernier après deux jours des travaux en commissions.

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